Cinéma

Les histoires vraies et les comics triomphent aux Oscars

Spike Lee et Adam Driver sur le tournage de Blackkklansman

Les histoires vraies et les comics triomphent aux Oscars

La cérémonie des Oscars a vu le triomphe de plusieurs histoires vraies, publiées ou non en livres, et des comics. La diversité et l'antiracisme sont les grandes thématiques du palmarès.

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Par Vincy Thomas
Créé le 25.02.2019 à 07h00

Histoires vraies et adaptations ont récolté une grande partie des statuettes de la 91e Cérémonie des Oscars qui se déroulait cette nuit à Los Angeles. Symbole de cette thématique du palmarès, le film Roma d’Alfonso Cuaron (Oscar du réalisateur, de la photo et du film en langue étrangère) est une version romancée de l’enfance du cinéaste. La diversité – personnages LGBT, récits afro-américains – a été la grande gagnante de cette soirée dont les films abordent pour la plupart le racisme ou/et la fracture sociale.
 
Oscar du meilleur film, du meilleur second-rôle masculin et du scénario original, Green Book est écrit à partir d’une histoire vraie, jamais publiée, celle de l’amitié entre un pianiste noir et son chauffeur blanc. Le film emprunte son titre à un livre, The negro motorist green book, publié par Victor Hugo Green, guide touristique pour Noirs voyageant à travers les Etats-Unis ségrégationnistes et qui fut publié chaque année de 1936 à 1967.
 
Oscar de la meilleure adaptation, Blackkklansman de Spike Lee est inspiré d'une autre histoire vraie, au début des années 1970, que l’on retrouve dans Le noir qui infiltra le Ku Klux Klan, l'autobiographie de Ron Stallworth que Autrement a publié lors de la sortie française du film cet été. Le film avait été sacré par un Grand prix du jury à Cannes.
 
En lui donnant l’Oscar du meilleur second-rôle féminin, Si Beale Street pouvait parler est une autre adaptation lauréate sur le thème de la discrimination des noirs américains. Barry Jenkins a transposé le roman éponyme de James Baldwin, paru en France chez Stock en 1975 et réédité en 2017, avec une préface de Geneviève Brisac.
 
D’autre histoires vraies ont triomphé: Bohemian Rhapsody (4 Oscars dont meilleur acteur), décliné par EPA dans Bohemian Rhapsody: le livre officiel du film, beau livre illustré préfacé par Brian May et Roger Taylor, deux des membres du groupe. Briquet avait également édité Queen: Bohemian Rhapsody, biographie illustrée de Hugh Fielder, réédition du livre sorti il y a un an aux éditions de l'Imprévu. Vice, sur la vie de Dick Cheney, a reçu l’Oscar des maquillages. Le scénario s’est notamment basé sur la biographie de John Nichols, Le vice au pouvoir (Saint-Simon, 2005, épuisé). First Man, reparti avec l’Oscar des effets visuels, est adapté du livre de James R. Hansen, First man, le premier homme sur la Lune (Michel Lafon).
 
Surtout, deux comics ont été sacrés avec une jolie razzia de Black Panther (3 Oscars) et le couronnement de Spider-Man New Generation (Oscar du meilleur film d’animation), super-héros dont les deux créateurs, Stan Lee et Steve Ditko sont morts en 2018. Le roman du film est paru chez Hachette jeunesse en décembre.
 
Enfin, signalons que La Favorite, lauréat d’un seul prix (meilleure actrice pour Olivia Colman), est également un scénario original inspiré d’une histoire vraie : celle de la rivalité entre Abigail Masham et la Duchesse de Marlborough autour de la dernière Stuart régnante. Aucune des biographies de cette reine, éditées au Royaume-Uni n’est parue en France.
 
 

 

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