Le groupe Lagardère a présenté mercredi 15 février ses résultats financiers pour l’ensemble de ses activités, qui ont généré un bénéfice net de 161 millions d'euros, contre une perte de plus de 100 millions d'euros en 2021, selon un communiqué.  

Celle de l’édition, porté par sa filiale Hachette Livre, numéro un français, se maintient dans un contexte de marché dégradé.

Hausses des prix et diverses économies

« Lagardère Publishing, après une année 2021 exceptionnelle, est parvenue à maintenir un niveau très élevé de chiffre d’affaires porté par les succès de best-sellers dans ses différentes maisons d’édition », a commenté le groupe.

Hachette Livre a maintenu un chiffre d'affaires « historique » à 2,7 milliards d'euros, qui progresse de 5,8% grâce à l'acquisition notamment de l'éditeur Workman Publishing. Hors effet de change et de périmètre, cette activité marque le pas à -1,9%.

Le marché de l'édition s'est contracté en France (-5,8%) notamment dans le segment Littérature générale et aux États-Unis (-2,2%). La rentabilité du secteur souffre également de l'inflation sur les coûts de production, de transport et de personnel, « largement contrebalancés » selon le groupe par des hausses de prix de vente et diverses économies.

Numéro un mondial en 2030

Dans un entretien accordé au Figaro, Arnaud Lagardère, le PDG de Lagardère, s’est félicité de ce « rebond historique » qui intervient alors que son groupe s’apprête à être entièrement contrôlé par Vincent Bolloré. Le dirigeant de 61 ans, qui devrait rester Directeur général du groupe jusqu’en 2027, a évoqué l’ambition de se repositionner pour l’acquisition de Simon&Schuster, qui devrait être remis en vente par Paramount aux Etats-unis. « Nous serions prêts à nous positionner, mais sans faire de folie », concède-t-il. Dans cet entretien, il souligne sa confiance envers l’avenir, qui s’inscrit dans le giron de Vivendi. « Il serait impensable que la Commission finisse par retoquer l’opération », assure-t-il. En se projetant, le fils de Jean-Luc Lagardère ambitionne que son groupe devienne « à la fin de la décennie numéro un mondial sur nos métiers », dont l'édition.