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Trop bureaucratique, trop verticale, trop lente, trop assoupie, trop isolée, l’IFLA ? Bien sûr que… oui. Et c’est l’IFLA que le dit. C’est pourquoi le congrès de Kuala Lumpur a inauguré la phase 2 d’un énorme exercice de psychanalyse interne, la démarche « Global Vision ».
La phase 1 ? Une série de 185 ateliers organisés dans le monde entier, des réunions sur tous les continents (l’IFLA a demandé d’organiser l’atelier européen à Paris
en mai dernier), avec plus de 9 000 participants et 21 000 votes sur une plateforme en ligne (dont un tiers par des jeunes professionnels) et
un rapport de 700 pages qui fourmille de propositions intéressantes, heureusement résumé dans
un document de 4 pages. Où l’on voit que, d’un bout du monde à l’autre, les opportunités sur lesquelles les professionnels s’accordent pèsent bien plus lourd que nos différences.
Magasin d'idées
Ces opportunités, les professionnels français et francophones peuvent s’en saisir et les traduire en actions. L’IFLA vient d’ouvrir
un nouveau site web pour permettre aux bibliothécaires du monde entier, de tous les pays, de tous les grades, de tous les types d’établissements de prendre la parole. Combien de fois a-t-on pensé : «
Ah si j’étais le directeur, ah si j’étais la ministre, je ferais… » Ce site, l’IFLA le conçoit comme un « magasin d’idées », un magasin dont nous sommes tous les magasiniers. Mais c’est bien aux professionnels de le remplir, et leurs idées seront prises en compte par la stratégie dont se dotera l’IFLA en août prochain.
Une nouvelle stratégie est nécessaire parce que l’IFLA veut pousser les bibliothèques à s’adapter aux défis humains, technologiques, éthiques, sociaux de nos sociétés. Mais avant de transformer le monde, encore faut-il se transformer soi-même. L’IFLA semble y être prête, avec l’adoption d’une nouvelle gouvernance en août 2020. La psychanalyse est parfois efficace.