Une nouvelle étape vient d’être franchie dans la reconnaissance internationale du Droit de prêt public (DPP). Le 2 décembre, plusieurs organisations mondiales majeures du livre et de la gestion de droits ont officialisé la création de Public lending right international (PLRI), nouvelle association basée à Genève dont la mission est de promouvoir, coordonner et renforcer les systèmes de rémunération liés au prêt en bibliothèque à travers le monde.
Présidée par Arjen Polman, directeur général de la fondation néerlandaise Stichting Leenrecht, PLRI regroupe sept membres fondateurs : EVA (Artistes visuels européens), EWC-FAEE (Fédération des associations européennes d’écrivains), FEP-FEE (Fédération des éditeurs européens), IPA-UIE (Union internationale des éditeurs), ainsi que trois organismes de gestion collective actifs dans le domaine : Reprobel (Belgique), La Sofia (France) et Stichting Leenrecht (Pays-Bas).
« La formalisation de PLRI après 30 ans de coopération internationale autour du droit de prêt marque un grand pas en avant. Nous invitons désormais toutes les organisations qui gèrent ou distribuent ce droit, ainsi que les représentants des auteurs et autres titulaires de droits, à nous rejoindre », lance le nouveau président Arjen Polman.
Une conférence internationale en 2026
Née d’un réseau informel actif depuis 1995, la nouvelle association désormais officielle entend offrir une plateforme d’échange de bonnes pratiques et un support technique aux pays qui souhaitent instaurer ou améliorer un système de rémunération pour le prêt public. Elle prévoit d’organiser, en 2026, la première Conférence internationale sur le Droit de Prêt Public.
Le droit de prêt public, qui reconnaît aux auteurs et ayants droit une rémunération équitable pour le prêt de leurs œuvres par les bibliothèques, constitue un pilier de la durabilité de la création et de la diversité éditoriale. En France, ce dispositif est géré notamment par La Sofia.
« Le prêt de livres est un droit exclusif des auteurs et autres titulaires de droits. Cependant, pour le prêt dans les bibliothèques publiques, une exception au droit d’auteur peut être prévue et/ou un système de rémunération collective peut être mis en place », explique le communiqué de presse de lancement de PLRI. « Le DPP est le droit des auteurs et, le cas échéant, des autres titulaires de droits, à recevoir une rémunération équitable pour le prêt de leurs ouvrages par les bibliothèques publiques ».
