Les délégués syndicaux de Grenoble, qui s’opposent depuis le mois de juin 2016 à la fermeture de trois bibliothèques de quartier programmée par la mairie dans le cadre de son plan d’économie, ont dénoncé une logique purement comptable. "Avant, chaque quartier de la ville possédait sa bibliothèque qui était un outil majeur de la lutte contre les inégalités sociales, a martelé une bibliothécaire à la tribune. L’absence de moyens attribués à la culture ne se fait sentir que des années plus tard. C'est cette invisibilité des effets à court terme qui fait que la culture est souvent la cible première des restrictions budgétaires. Au niveau local, nous resterons mobilisés jusqu’à la victoire".
Dégradation des moyens
Malgré les spécificités propres à chaque réseau, tous les intervenants ont souligné la dégradation des moyens humains et financiers consacrés à la lecture publique dans leurs établissements, au moment même où on demande aux équipes des efforts supplémentaires, notamment pour élargir les horaires d’ouverture des bibliothèques, et en particulier le dimanche. "Nous voulons lutter contre la vague libérale qui conduit à la disparition programmée de la culture de proximité", a alerté un agent de la Ville de Paris.
En parallèle de la conférence de presse, une délégation d’une vingtaine d’agents s’est rendue dans la matinée au ministère de la Fonction publique. Les bibliothécaires y ont rencontré la directrice de cabinet de la ministre, Annick Girardin, et ont pu évoquer les situations préoccupantes dans leurs collectivités territoriales respectives.