Attirant généralement, sur 40 000 m2, près de 200 000 visiteurs en 4 jours, la manifestation va s’articuler autour de cinq grands axes thématiques. Le Brésil, pays à l’honneur, va investir un pavillon coloré de 500 m2 au cœur du salon, avec une délégation de 48 auteurs brésiliens. La littérature polonaise sera également mise en lumière, avec Cracovie et Wroclaw en villes invitées. Un nouveau square thématique autour du voyage, du tourisme et du récit d’aventure sera inauguré. La question du droit d’auteur, mis en perspective dans une réflexion plus large sur les droits de l’homme, sera abordée lors de débats et conférences. Enfin, une réflexion individuelle et collective sera encouragée sur les héros rencontrés dans les livres que les auteurs présents au salon ont préférés.
Plus de petits éditeurs
Parmi les 1 200 éditeurs attendus, le nombre des petites maisons a été multiplié par trois depuis 2013, explique Bertrand Morisset, offrant ainsi plus de diversité au public avec un catalogue toujours plus précis et exhaustif. Si les cinq maisons de littérature générale du groupe Hachette ne seront pas présentes au salon, douze autres maisons d’édition de ce groupe auront un stand dédié, telles Hatier et Hachette Cuisine. Le président du SNE, Vincent Montagne, souligne "l’importance de la proposition de thèmes porteurs dans le bon développement des relations salon/éditeurs. Certains éditeurs, spécialement chez les plus petits, viennent ou reviennent exposer au salon car ils trouvent à s’exprimer et à mettre en avant leur catalogue à travers nos axes de programmation spécifiques", a-t-il expliqué.
En moyenne, un visiteur passerait six heures à arpenter le Salon du livre."Nous sommes un peu des gens de la communication et du spectacle, on propose aussi de l’entertainment", admet Bertrand Morisset, qui rappelle que la manifestation met en scène le livre et crée des espaces amusants et attractifs, des ambiances pour séduire le visiteur tandis que 4 700 dédicaces sont au programme cette année. "Quand je dis que le Salon du livre, c’est mieux et moins cher qu’un parc d’attractions, je le pense vraiment."
Selon la directrice générale du SNE, Christine de Mazières, le président de la République François Hollande, qui ne pourra pas être présent aux côtés de son premier ministre, Manuel Valls, lors de la soirée inaugurale du jeudi 19 mars, "tient également à se rendre au salon qu'il apprécie, et il compte prendre son temps sur place". Cette visite pourrait intervenir samedi 21 mars.
Un contexte particulier
Le président du SNE a pour sa part tenu à rappeler que cette 35e édition du Salon du livre se déroule dans le contexte du plan Vigipirate qui va la placer "sous haute surveillance, avec des dispositifs de sécurité renforcés et des contrôles plus stricts". Pour Christine de Mazières, ce sera l’occasion de "porter haut les valeurs du livre et de rappeler les principes fondamentaux de la littérature", avec notamment l’organisation de "tables rondes autour de la liberté d’expression".
"Les écoles viendront. Depuis le mois de janvier, les inscriptions des groupes scolaires ne se sont pas ralenties", rassure à ce propos Bertrand Morisset. Si deux classes de maternelle ont annulé leur venue, près de 30 000 enfants et leurs enseignants ont confirmé leur visite. Autant de jeunes qui seront notamment ravis d’explorer les 300 m2 occupés par l’Ecole des Loisirs, éditeur emblématique de la littérature jeunesse, qui fête ses cinquante ans d’existence.