"Comme à l'accoutumée tout ce qui concerne le livre doit être gratuit" : c'est dans ces termes que Bertrand Morisset, le commissaire général du Salon du livre de Paris, confirme l'abandon du projet Biblidoc conçu pour la prochaine édition de la manifestation parisienne qui se tiendra du 20 au 23 mars.

Cet espace de 300 places devait accueillir notamment sur les quatre jours du Salon un cycle de conférences entièrement dédié aux bibliothécaires, intitulé "Les mutations des bibliothèques au cœur des mutations du livre". Mais les tarifs proposés pour y participer –290 euros pour deux jours de conférences ou 390 euros pour les quatre jours– ont vite paru prohibitifs aux intéressés.

Ces dernières semaines, le sujet agitait les réseaux sociaux qui reprochaient au Salon de vouloir gagner de l'argent sur le dos des bibliothécaires, avec des internautes qui se demandaient ironiquement : "Le salon du livre est-il au courant des salaires des bibliothécaires ?".

Regrettant ce qu'il présentait comme une programmation de très haut niveau sur l'avenir de cette profession et du livre en général, le commissaire général estime que l'événement a subi un boycott de "ceux qui pensent que tout ce qui concerne le livre doit être gratuit", tout en reconnaissant à demi-mot qu'il n'avait peut-être pas été préparé suffisamment tôt.