Lors de cette audience, l’avocat d’Asli Erdogan, Me Dogan, a versé de nouvelles pièces au dossier, citant un rapport de l’ONU et des photos satellites visant à confirmer la véracité des propos tenus par l’écrivaine dans ses chroniques, selon le récit de Tieri Briet, auteur français soutien de l'intellectuelle turque et membre de l'équipe du web-magazine Kedistan présent sur place. Dans son compte rendu, relayé par la page Facebook du collectif Free Asli Erdogan, il raconte que l'avocat a assuré que ces documents prouvaient les déclarations de l'écrivaine, qui n'étaient donc "pas de la propagande, mais seulement la vérité". Il a qualifié les documents de "diplomatiques, [et] donc recevables". Ceux-ci ont été versés au dossier, malgré un juge qui a "rechigné" à les accepter, relate Tieri Briet.
L’écrivaine turque a été arrêtée le 17 août pour "propagande" et "appartenance à une organisation terroriste", à cause de ses chroniques dans le journal pro-kurde Özgür Gündem, publiée dans le recueil Le silence même n’est plus à toi (Actes Sud, janvier 2016). Sortie de prison le 29 décembre, au terme de la première audience du procès, elle est depuis en liberté provisoire avec interdiction de quitter le territoire turc.