Les conditions de sa liberté ne sont toujours pas connues. Seule certitude, "Asli Erdogan ne peut pas sortir de Turquie", confirme son agent Pierre Astier (Astier-Pécher) à Livres Hebdo. Il l’a eu au téléphone à sa sortie de prison, jeudi 29 décembre, et l’a trouvée "pessimiste pour la suite des événements en ce qui la concerne mais aussi pour les 8 autres personnes mises en accusation".
Pour autant, Pierre Astier ne pense pas qu’elle retournera en prison. "Elle est tellement devenue une icône de l’opposition au régime qu’il est probablement préférable pour celui-ci qu’elle reste hors de prison, sans pouvoir sortir de Turquie", analyse-t-il.
Rassemblement de soutien le 12 janvier
Pour l’instant, l’écrivaine "qui n’est pas en bonne santé" selon Pierre Astier, a pu retrouver sa famille, dont sa mère "qui a été très active et qui a pris des risques en faisant des allers et retours avec la Turquie", poursuit-il.
A l’issue des délibérations de ce deuxième jour d’audience, les juges ont décidé de maintenir Inan Kizilkaya, un des éditeurs en chef du journal Özgür Gündem, en détention tandis que Bilge (Oykut) Contepe, militante écologiste et féministe, a été relaxée.
En attendant la troisième audience, l’un des comités de soutien à Asli Erdogan a lancé un appel au rassemblement devant l’Ambassade de Turquie en France, le 12 janvier. Un événement auquel Pierre Astier va se rendre "pour soutenir Asli [Erdogan] et plus largement pour la liberté d’expression".