En détention provisoire depuis plus de quatre mois, Asli Erdogan va sortir de la prison pour femmes de Bakirköy dans la soirée, après qu’un tribunal d’Istanbul ait ordonné la
remise en liberté provisoire, sous contrôle judiciaire, de l’auteure turque ainsi de la linguiste Necmiye Alpay et de l’ancien rédacteur en chef Zana Bilir Kaya.
Les accusés ne sont toutefois pas acquittés et le procès doit reprendre le 2 janvier 2017, selon l’agence de presse turque Dogan. Asli Erdogan peut encore être déclarée coupable. "
Rien n’est impossible. La justice turque joue avec les nerfs de tout le monde, et surtout avec ceux de ces malheureux", déplore à
Livres Hebdo Pierre Astier, son agent en France (Astier-Pécher), en ajoutant que le verdict rendu ce 29 décembre "
est une bonne nouvelle mais pas si bonne que ça". Il espère que l’auteure pourra "
rendre visite à sa mère" et "
se soigner".
A l’heure actuelle, des dizaines de personnes attendent de pied ferme la sortie de l’écrivaine, aux portes de la prison turque. Pour Pierre Astier, tout le monde voudra avoir un mot d’elle. "
Mais j’imagine qu’elle ne va pas pouvoir s’exprimer car elle prend des risques si elle le fait. J’espère que tout le monde, sur place, sera raisonnable et prudent pour ne pas la mettre en danger" avant le 2 janvier, date de la reprise du procès.