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Alexis Jenni : « L'étrangeté du double destin de Fridtjof Nansen m'a frappé »

Alexis Jenni - Photo Antonin Jenni

Alexis Jenni : « L'étrangeté du double destin de Fridtjof Nansen m'a frappé »

Un nouveau récit biographique d'Alexis Jenni intitulé Le Passeport de Monsieur Nansen, une adaptation BD de son livre J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond signée par Clément Baloup, et une réédition poche de ce dernier ouvrage paraissent simultanément le 13 octobre aux éditions Paulsen.

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Par Adriano Tiniscopa,
Créé le 12.10.2022 à 18h48

Triple sortie ce 13 octobre pour Alexis Jenni. La maison Paulsen, spécialisée dans les récits de voyage, d’aventure et d’exploration, publie d'abord Le Passeport de Monsieur Nansen, une biographie consacré à la vie de l'explorateur polaire et diplomate norvégien Fridtjof Nansen. Le même éditeur fait paraître en simultanée une adaptation illustrée de J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond, par Clément Baloup, ainsi que la version poche de ce même titre, paru initialement en 2020. Pour l'occasion, le récipiendaire du Goncourt 2011 a répondu à nos questions. 

Livres Hebdo : Vous aimez raconter les histoires des autres, pourquoi avoir choisi celle de Fridtjof Nansen ?

Alexis Jenni : Pour tout vous dire, au départ je pensais qu'il s'agissait de deux personnes, Nansen l'explorateur polaire et Nansen le diplomate, avant de me rendre compte qu'ils étaient la même personne. C'est l'étrangeté de ce double destin qui m'a frappé. J'écris d'ailleurs toujours à propos de sujets, de personnages, de choses qui me touchent. J'ai donc fait part à Paulsen de mon intention de consacrer à la vie de cet homme un ouvrage et la maison a accepté l'idée.

Le récit que vous avez fait de la vie de John Muir dans J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond (Paulsen, 2020) est adapté en BD, pouvez-vous nous raconter comment s'est déroulé le projet ? 

J'ai préféré que ce soit Clément Baloup qui se charge aussi bien du scénario que des dialogues. J'avais moi-même des images de mon propre récit mais je n'étais pas sûr d'être capable de le scénariser, c'est un métier. En tout cas, le graphisme est chouette, l'histoire un peu différente de la mienne, mais c'est-à-dire que le dessinateur s'en est emparé, et c'est une belle interprétation.

Comment expliquez-vous que ce titre soit l'un de ceux qui aient le mieux fonctionné chez Paulsen (avec 20 000 exemplaires vendus) ?

Parce qu'il est excellent (rires). Le personnage est attachant, sympathique. C'est un simple promeneur, néanmoins aventureux, qui plonge dans la nature, mais auquel tout le monde peut s'identifier. Ce qui en fait aussi une lecture au travers de laquelle tout le monde peut se projeter.

10 ans après le Goncourt pour L’Art français de la guerre (Gallimard, 2011), quel bilan tirez-vous et quels sont vos projets à venir ?

Depuis, j'ai arrêté d'enseigner pour me consacrer entièrement à l'écriture. J'écris désormais tous les jours. J'ai derrière moi une vingtaine de livres. Le prix Goncourt m'a permis de m'y mettre pleinement, c'est le rêve. À vrai dire, j'ai changé de vie. J'ai écrit beaucoup d'essais ces derniers temps mais j'ai envie de revenir au romanesque à présent. J'ai un roman qui est en cours.

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