Les 11, 12 et 13 avril, Paris a vécu au rythme de la littérature. La ville Lumière a en effet accueilli le Festival du livre, de retour sous la verrière du Grand Palais pour la première fois depuis 32 ans. Une 44e édition marquée par une fréquentation en hausse, établie à 114 000 visiteurs selon un communiqué, contre 103 000 l'an dernier.
« Une très grande diversité éditoriale »
Durant trois jours, pas moins de 1 200 auteurs et 450 maisons d’édition se sont réunis dans l’enceinte du monument afin de célébrer tous les genres littéraires : bande dessinée, littérature jeunesse, romance, fantasy, polar ou encore sciences humaines. Si le Maroc a fait office d’invité d’honneur (avec près de 50 auteurs et 38 maisons d’édition), la manifestation a également accueilli 12 autres pays.
Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition et du Festival du Livre de Paris, s’est réjoui du succès de l’événement, soulignant la « très grande diversité éditoriale ».
Mais le Festival ne s’est pas cantonné au VIIIe arrondissement de Paris, il s’est étendu au-delà des murs en croisant les disciplines artistiques telles que le cinéma, le spectacle vivant ou l’art visuel grâce à plusieurs partenaires, notamment Le Centre Pompidou, le Cabaret Extra!, la Galerie de la mer et la Société civile des éditeurs de langue française (Scelf).
11 000 exemplaires vendus pour Hugo Publishing
Selon Pierre-Yves Bérenguer, directeur du Festival, cette cohésion artistique a « séduit » le public, composé à 43 % de jeunes de moins de 25 ans. Une participation qui s'est ressentie dans les ventes, en particulier en romance. Jointes par Livres Hebdo, les éditions Hugo Publishing signalent par exemple avoir vendu 11 000 exemplaires de leur catalogue pendant les trois jours du festival. « Nous avons concentré notre offre sur un nombre réduit de références », confie Marie Decrême, responsable marketing et communication.
L'éditeur n'a pas non plus hésité à proposer en exclusivité des livres non encore parus. Une stratégie payante : le roman Fallen Majesty, tome 2 de la série à succès Mad Majesty de Delinda Lane, s'est ainsi arraché à 750 copies. Il ne sera disponible en librairie que le 30 avril prochain.
Enfin, le Festival a été l’occasion de décerner de nombreux prix littéraires :
- Prix littéraire des Lycéens de la Région Île-de-France
- Catégorie roman : On ne se baigne pas dans la Loire, de Guillaume Nail, (Denoël)
- Catégorie bande dessinée : La Distinction, de Tiphaine Rivière (Delcourt)
- Catégorie poésie : Zaatar, de Sofia Karampali Farhat (Bruno Doucey)
- Prix des lectrices et lecteurs des bibliothèques de la Ville de Paris : L’appelé, de Guillaume Viry (Canoë)
- Prix Marie Claire : Ma Grand-mère et le Pays de la poésie, de Minh Tran Huy, (Flammarion)
- Prix Marcel Gotlib : François Boucq a reçu le 3e Prix Gotlib pour sa bande dessinée Le Petit Pape Pie 3,14 arrondit les angles, Fluide Glacial
- Prix littéraire France-Québec 2024 : Ce que je sais de toi, d’Éric Chacour (Folio)
- Trophée spécial de l’Autrice ou de l’Auteur jeunesse de l’année 2025 avec Livres Hebdo - remis à Vincent Cuvellier. Ses parutions en 2025 sont Emile et le facteur avec Ronan Badel chez Gallimard Jeunesse et Madeleine sous la ville avec Guillaume Bianco chez Little Urban.
Les finalistes du prix Voltaire
Par ailleurs, les finalistes du prix Voltaire 2025, récompensant un courage exceptionnel pour la défense de la liberté de publication, ont été annoncés par l'Union internationale des éditeurs :
- Mohamad Hadi, (éditions Dar Al Rafidain), Liban
- Amar Ingrachen, (éditions Frantz Fanon), Algérie
- Nadja Kandrusevich, (éditions Koska), Biélorussie (exilée en Suède)
- Michel Moushabeck, (éditions Interlink Publishing), États-Unis
- Dmitri Strotsev, (éditions Hochroth Minsk), Biélorussie (exilé en Allemagne)
- Georgy Urushadze, (éditions Freedom Letters), Russie (exilé au Royaume-Uni)