Les négociateurs du consortium souhaitaient obtenir une offre tarifaire qui prenne en compte les dépenses d’APC (articles processing charges) versées par les institutions pour la publication des articles de leurs chercheurs. "La croissance au niveau international d’articles publiés en open access moyennant l’acquittement de frais de publication justifiait une demande de révision des tarifs à la baisse", argumente le consortium Couperin dans son communiqué de presse daté du 16 octobre.
Au cours des derniers mois, les établissements membres du consortium ont été régulièrement consultés et ont rejeté les propositions successives de l’éditeur qui ne s’inscrivaient pas suffisamment dans une perspective de baisse des tarifs. Springer Nature, de son côté, a maintenu ouverts les accès aux revues tout au long de la négociation.
1121 revues
La dernière offre présentée fin septembre par l’éditeur concerne un contenu de 1121 revues. L’accord porte sur une acquisition pérenne des contenus, qui seront transférés sur la plateforme nationale PANIST. L’évolution tarifaire comporte plusieurs options, dépendant notamment de l’offre documentaire, telle que l’inclusion ou non dans le bouquet de titres de revues isolés. Une option prévoit une baisse de 6,5% en 2018 suivie d’une hausse de 0,5% et 0,75% en 2019 et 2020. La seconde option consiste en une baisse continue sur 3 ans de 2,5%, 3% et 3,5%.
L’accord d’une durée de 3 ans se traduira à son terme par une baisse des tarifs de 5,33% pour l’option 1 et de 8,74% pour l’option 2.
Comme pour l’ensemble des ressources négociées, les établissements membres du consortium sont libres d’accepter une des options ou de ne pas renouveler leur abonnement. Au 10 octobre, près de 80 établissements avaient renouvelé leur abonnement en choisissant une des formules proposées, une dizaine avaient décidé de ne pas renouveler, et une trentaine n’avaient pas encore arrêté de choix définitif.
"Cet accord inaugure une ère de décroissance des coûts, se réjouit le consortium Couperin. Il constitue une étape qui devra s’accompagner d’une réflexion entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche d’une part et entre le consortium et l’éditeur d’autre part, pour construire des modèles de diffusion de l’information scientifique qui prennent en compte à la fois les impératifs de la science ouverte et le consentement des établissements à payer pour acquérir des contenus produits par les chercheurs et commercialisés par les éditeurs".
Pour Couperin, les services éditoriaux, qui sont réels, doivent être proposés à leur juste valeur. Les ressources économisées via la baisse des coûts ou les désabonnements devraient être, en tout ou partie selon le choix des établissements, réinvesties dans le développement des outils du secteur, dont le Fonds national pour la science ouverte annoncé par la ministre Frédérique Vidal le 4 juillet.