"Je rappelle que le "n" de CNL est l’initiale de national, donc français ! Ce "geste", apparemment arrivé à l’oreille de certains auteurs romands, ne s’apparente-t-il pas à une forme de néocolonialisme?" questionnait Pascal Vandenberghe dans son texte intitulé "l'initiative "Vache à livre" et le principe de réalité". Une "maladresse" et une "méconnaissance du rôle et des missions du CNL" pour Vincent Monadé qui explique : "les festivals francophones de Belgique et de Suisse invitent beaucoup d'auteurs français ou édités par des maisons d'édition françaises (...) il m'apparaît donc naturel de proposer à ces festivals d'accompagner financièrement une rémunération des auteurs français qu'ils invitent, libre à eux, évidemment d'accepter ou de refuser".
Le P-DG de Payot répondait lui-même à Sébastien Meier, écrivain suisse de romans policiers édités chez Zoé, et auteur d'une "Adresse à la "micromafia" de la chaîne du livre romande" publiée aussi dans Le Temps quelques jours auparavant. En soulignant que l'auteur est le seul intervenant de cette chaîne à ne pas disposer d'un salaire "certes maigre le plus souvent" à la fin du mois, il plaidait vigoureusement pour cette rémunération des auteurs sur les salons, en soulignant la précarité de la situation des écrivains de Suisse romande, où 700 exemplaires vendus sont considérés comme un succès, alors qu'ils rapportent au mieux 1750 francs suisses (1620 euros).
Ledit auteur de polar répliquait à une tribune antérieure d'Isabelle Falconnier, présidente du salon du livre de Genève, qui se montrait peu favorable à cette rétribution en s'interrogeant: "pour qui travaille un auteur en promotion ?"...