Fracture démographique
La fracture est très nette dans les bibliothèques municipales de villes de moins de 10 000 habitants où près de 60% d'entre elles ne proposent pas de ressources numériques quand plus de 90% des établissements de très grandes villes en disposent.
Le budget, principale contrainte
Comme raison principale à cette absence de ressources numériques, les répondants invoquent à 64,3% un problème de budget, très loin devant un parc informatique trop vieux ou un manque de personnel. Cependant, 49% des bibliothèques sans ressources numériques ont un projet de lancement de ressources numériques d'ici à 2016. Parmi les bibliothèques de villes de moins de 25 000 habitants, 30% des bibliothèques sont prêtes à réduire les achats de documents physiques.
Les bibliothèques qui n'ont pas de ressources numériques privilégieraient l'autoformation (informatique, langue, soutien scolaire), devant le prêt de tablettes / liseuses et la mise à disposition de livres et BD numériques. La presse, la vidéo à la demande et l'encyclopédie sont en forte baisse parmi les intentions de ces bibliothécaires.
L'accès à distance, vecteur multiplicateur
Du côté des établissements qui ont déjà des ressources numériques, l'autoformation (informatique, langues, code de la route), la presse et la mise à disposition de Livres et BD numériques sont plébiscités. 55% des bibliothèques proposant des accès sur place disposent de moins de 3 ressources numériques tandis que 76% de celles qui proposent un accès à distance disposent de plus de 3 ressources numériques.
Enfin, dernier enseignement de l'étude, les bibliothécaires attendent de la part des éditeurs des offres illimitées (68%), une offre multisupport (63%) et une possibilité d'intégration dans le portail de la bibliothèque (58%), loin devant des fonctionnalités additionnelles ou un meilleur support client.