Intitulé “Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l’imagination”, ce vif plaidoyer pour la lecture et les bibliothèques, à télécharger ci-contre, a été lu au Barbican Centre à Londres, en octobre 2013, à l’invitation de la Reading Agency, association caritative de promotion de la lecture. Tiré à 16 000?exemplaires, l’ouvrage est distribué gratuitement à partir du 6 novembre dans les librairies et les bibliothèques ainsi qu’en format ePub.
L’auteur de l’Entremonde souligne le pouvoir de la fiction : “La fiction a deux rôles. D’abord, c'est une drogue d’appel vers la lecture. Le besoin de savoir ce qui se passe ensuite, de vouloir tourner la page, le besoin de continuer, même si c’est dur, parce que quelqu’un a des problèmes et qu’il faut que vous sachiez comment tout cela va tourner… c’est une pulsion forte. […] Deuxième rôle de la fiction, elle développe l’empathie. […] Vous êtes quelqu’un d'autre et, lorsque vous regagnez votre propre monde, vous allez en être légèrement changé.”
Particulièrement engagé depuis plusieurs années dans les campagnes de soutien aux bibliothèques britanniques, Neil Gaiman affirme que “les bibliothèques sont une affaire de liberté. Liberté de lire, liberté d’idées, liberté de communication. […] Les bibliothèques sont en réalité des portes sur l’avenir. Aussi est-il regrettable que, partout dans le monde, nous voyions des autorités locales saisir toutes les occasions de fermer les bibliothèques comme un moyen facile d’économiser de l’argent, sans s’apercevoir qu’ils volent l’avenir pour payer le présent. Ils closent des portes qui devraient rester ouvertes.”