"À l’heure où certains pays du monde sont tentés par le repli identitaire ou l’isolement, l’Europe peut créer une dynamique inverse d’ouverture. Dans ce contexte, le livre, pilier de l’éducation, facteur d’intégration, socle de toute vie sociale y a toute sa place", a déclaré Vincent Montagne, président du SNE.
Marché unique numérique
Le texte évoque la question des réformes pour le marché unique numérique, dont la Commission européenne pose actuellement des jalons. Si les syndicats soutiennent ces réformes qui visent à "simplifier l’accès aux contenus à l’ère du numérique", ils demandent aux Etats membres et au Parlement Européen d’examiner et de voter des textes "pondérés et proportionnés".
"Les structures de publication innovantes et fonctionnelles (...) ne doivent donc pas être sacrifiées sur l’autel du marché unique numérique. Seule une approche réfléchie et clairvoyante des réformes peut garantir la viabilité de la filière européenne du livre", a affirmé aujourd’hui Alexander Skipis, administrateur général du Börsenverein lors de la présentation de la déclaration de Berlin.
Des propositions concrètes
Dans ce texte, intitulé "Pour une Europe du livre et de la culture, ouverte et tournée vers l'avenir", les syndicats français et allemand demandent également le maintien du cadre juridique du droit d’auteur et du prix unique du livre.
Ils formulent aussi des propositions concrètes, parmi lesquelles notamment : maintenir la gestion collective des droits par les éditeurs et les auteurs ; renforcer la position des éditeurs scientifiques et d’éducation dans les débats sur le droit d’auteur ; donner systématiquement la priorité à l’octroi de licences plutôt qu’aux exceptions au droit d’auteur ; la mise en œuvre rapide du taux réduit de TVA sur les publications électroniques et la mise en place de stratégies concrètes en matière d’interopérabilité et d’accessibilité pour les livres au format numérique.