Lundi 22 juin au matin, une bonne centaine d'auditeurs se sont penchés sur la diffusion des sciences humaines en librairie, objet du 5e atelier des Rencontres nationales de la librairie de Lille, animé par Michel Bazin, ancien propriétaire de la librairie Lucioles à Vienne.
Initiée par Xavier Moni, directeur de Comme un roman (Paris), la table ronde visait à faire "reprendre conscience aux libraires de leurs capacités sur ce rayon." Le libraire parisien souhaitait également lancer un appel aux diffuseurs et éditeurs afin de davantage "travailler main dans la main. Nous avons un intérêt commun : mieux vendre cette production qui nous différencie mais qui elle nécessite aussi beaucoup d'accompagnement."
Tout au long des discussions et des thèmes abordés, de la formation aux conditions commerciales en passant par les animations, chacun s'est donc attaché à "redonner goût" aux sciences humaines, à l'image d'Alain Panaget, directeur des librairies Sauramps, convaincu qu'elles ont "plus d'avenir que de passé. C'est un rayon extraordinaire, qui demande certes une veille permanente mais qui renvoie à la profondeur des catalogues des éditeurs et dégage une richesse et une diversité intellectuelle formidables."
Editeurs et diffuseurs présents ont également pu présenter leurs actions en faveur de ce rayon. Pascal Pradon (librairie Les petits papiers à Auch) a ainsi salué, comme ses confrères, le travail effectué par Pascale Buet, directrice de Flammarion diffusion, qui propose notamment une échéance très longue sur certaines mises en place de nouveautés et des surremises permanentes sur les titres de plus de deux ans.
Des pistes de travail ont également été dessinées, telles la formation continue des représentants, qui pourrait se coupler avec celle des libraires, l'organisation de réunions pour présenter les nouveautés aux libraires, comme le fait déjà Séverine Nikel, coordinatrice du pôle sciences humaines au Seuil, ou la diffusion d'une information précise et davantage hiérarchisée en direction des libraires.