Les manifestants ont défilé dans les allées et les présidentes, Marie Quentrec (la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse), Valentine Goby (CPE) et Marie Sellier (SGDL) ont entamé une discussion avec Vincent Monadé, président du CNL, lors du cocktail officiel. Parallèlement, les manifestants distribuaient un marque-page détaillant la répartition du prix du livre (6% pour l’auteur), portant le slogan "Si le livre était une pomme, les auteurs gagneraient… les pépins".
"Les auteurs et illustrateurs sont en voie de paupérisation. Il y a un vrai problème de rémunération : pourquoi un livre "gris" pour la jeunesse est-il payé la moitié de ce qu’est payé un livre de littérature générale ? Pourquoi un livre illustré pour la jeunesse est-il payé la moitié de ce qu’est payée une bande dessinée", commente Marie Sellier, présidente de la SGDL, qui ajoute : "Des menaces pèsent aussi sur la retraite. Les cotisations pour les affiliés Agessa, plus la retraite complémentaire, sont trop lourdes pour tous les auteurs, qui ont un très faible revenu. Il faut réfléchir à la retraite globalement et pas uniquement en matière de cotisation. On pourrait imaginer une faible taxation pour les œuvres du domaine public ou pour le livre d’occasion…". "On est déjà tous nus, on ne peut plus nous déshabiller", conclut-elle.
Des questions qui seront abordées lors du débat du lundi 1er décembre, journée professionnelle au salon, de 12h à 13h, au pôle Théâtre, pour lequel la Charte appelle à "un grand rassemblement professionnel".
Hasard du calendrier, le 1er décembre est aussi la date de l’entrée en vigueur du nouveau contrat d’édition, né de la modification du Code de la propriété intellectuelle, suite à l’accord signé en mars 2013 par le SNE et le CPE.