Au total, la fréquentation s'inscrit en hausse de 5,5% par rapport à l'an dernier (109000 visiteurs). Surtout, se félicite Francine Bois auprès de Livres Hebdo, "les visiteurs restent plus longtemps au salon. C'est important, ajoute-t-elle, car notre objectif n''est pas d'accueillir un million de visiteurs, mais de les satisfaire, notamment à travers différents services associés au livre comme des haltes-poussettes, des aires de restauration ou de pique-nique.
Jeunes filles en pâmoison
Le retour des groupes scolaires (18000 élèves, encadrés par leurs enseignants) a contribué à de bonnes ventes dans les secteurs de la bande dessinée et de la jeunesse. "Notre chiffre d'affaires a progressé au total de 10 % au Salon grâce aux scolaires", souligne Christian Chevrier, directeur général d'Hachette Canada, pour qui le bilan est "excellent" avec notamment une hausse de la fréquentation et des ventes de bandes dessinées.
Aux messageries ADP, filiale logistique du groupe Québécor, où l'activité était samedi soir légèrement en avance sur celle de l'an dernier, observe le directeur commercial, Jean Baril, la jeune blogueuse Emma Verde, qui prodigue aux jeunes filles des conseils de toute nature dans Suivez-moi ! (Editions de L'Homme), a quasiment suscité une émeute, obligeant la direction de la manifestation à organiser sa séance de dédicace dans un lieu isolé du salon.
Chez Flammarion Ltée, l'édition 2016 du salon ressort comme "la deuxième meilleure année de notre histoire après celle de 2015, marquée par le succès spectaculaire de Ricardo, dans le domaine du livre de cuisine, mais aussi du prix Goncourt de Houellebecq, du prix Nobel et du nouveau volume de Millenium, explique Guy Gougeon, directeur général. Et, précise-t-il, en jeunesse Auzou affiche une belle performance, d'autant que la maison française s'est aussi lancée dans l'édition de livres québécois".
"La confiance est revenue"
Plébiscitant les vedettes médiatiques, notamment à l'occasion de multiples séances de dédicace, le salon aussi témoigné de "l'intérêt du public pour la littérature, et en particulier celle produite par les éditeurs québécois que nous diffusons", se félicite Serge Théroux, le directeur général de la société de diffusion Dimedia, qui souligne que "les bonnes ventes au Salon du livre de Montréal traduisent l'amélioration de la situation dans les librairies".
De fait, "la confiance est revenue", constate Francine Bois, alors que les ventes de livres se redressent au Québec après plusieurs années de récession. Et de noter que même les livres en espagnol des auteurs mexicains invités, parmi lesquels Alberto Ruy-Sánchez, Enrique Serna, et Jorge Volpi, se sont rapidement trouvés en rupture de stock.
Dans le même temps, souligne la directrice générale du Salon du livre de Montréal, les expositions et animations organisées au sein de la manifestations se sont professionalisées. Il y a notamment, ajoute-t-elle, "un certains nombre d'éditeurs qui s'accordent pour organiser des rencontres avec des auteurs de différentes maisons d'édition. C'est très porteur, souligne-t-elle, beaucoup plus que quand il s'agit seulement de pomouvoir tel ou tel produit maison".
Après Haïti l'an dernier et le Mexique cette année, le Salon du livre de Montréal, n'aura pas de pays invité d'honneur pour 40e édition, indique Francine Bois. En revanche, la ville de Montréal sera à l'honneur à l'occasion des 375 ans de sa fondation. D'autres initiatives sont envisagées pour la célébration du 40e anniversaire, mais elles sont encore en réflexion, précise-t-elle.