L’écrivaine Louise Dupré, porte-parole de l’événement, écrit ainsi dans sa dédicace à Gartse Jigme, condamné injustement à cinq ans de prison par la Chine: "Comme vous, j’ai la conviction qu’il faut vivre debout. Votre résistance est pour moi une source d’inspiration."
Marie Hélène Poitras évoque dans sa dédicace au poète Ashraf Fayadh, emprisonné en Arabie Saoudite, la chaise vide: "Je veux d’abord te manifester mon appui et te dire que nous pensons à toi, qu’il y a, ici, au cœur de la ville, une chaise vide à ton nom, une communauté de lecteurs et d’écrivains qui veillent tes pensées et ta poésie, et qui les protègent, qui prennent le relais de l’indignation."
La cérémonie de lecture des dédicaces sera animée pour une cinquième année par René-Daniel Dubois et aura lieu vendredi le 18 novembre, à 19h30, à la Place confort TD, stand 300 du Salon du livre de la métropole canadienne. Au stand 605, une pétition pour la libération des écrivains est mise à disposition.
Depuis le lancement du projet en l’an 2000, il y a eu 92 libérations d’écrivains sans compter l’acquittement en septembre 2016 du musicien et écrivain turc Fazil Say. Par ailleurs, l’intellectuel ouïgour Ilham Tohti, un prisonnier d’opinion chinois toujours emprisonné, qui faisait partie de l’édition 2015, a reçu le prix Martin Ennals 2016 pour la défense des droits de l’homme.