Presse écrite

Le mensuel Books s'arrête. C'est ce qu'a annoncé Olivier Postel-Vinay, fondateur du magazine. Créé il y après de 12 ans, le numéro de novembre, en vente jeudi prochain, sera le dernier. "Aucun repreneur ne s’étant manifesté, la société Books va être mise en liquidation. La Booksletter et les Books du jour cessent de paraître. Notre cadeau de départ est un ultime numéro du magazine, mis en vente jeudi prochain et servi à ceux d’entre vous qui sont abonnés" écrit-il dans un courrier envoyé aux 25000 lecteurs de sa newsletter.

"Malgré ses douze ans d’existence, Books n’est pas parvenu à trouver le modèle économique qui lui aurait permis de survivre. Une entreprise non rentable doit disparaître : c’est dans l’ordre des choses. Ce qui peut sembler moins normal, c’est qu’un magazine de qualité dont le seul objectif est de promouvoir le bon usage de l’esprit critique ne puisse trouver de repreneur suffisamment convaincu de l’intérêt de cet objectif pour investir dans la recherche d’une solution. La société française est-elle à ce point en déclin ?" s'interroge Olivier Postel-Vinay, alors que l'ultime numéro, le n°112, sera consacré à la bêtise (et au pessimisme).

Triple peine

Déjà dans son édito d'octobre, le directeur alertait sur la vulnérabilité du modèle: "Vous nous avez soutenus, parfois très concrètement, à l’occasion des deux campagnes de financement participatif que nous avons menées ou encore par des dons, via l’association Presse et Pluralisme. Hélas, pour parodier Romain Gary, le ticket de Books n’est plus valable. Non pas le concept, qui a fait ses preuves et dont on peut souhaiter qu’il perdure, mais le modèle économique. Ce modèle, je l’ai mis en œuvre à une époque aujourd’hui révolue. Il s’agissait, dans la grande tradition des magazines papier, de tabler sur trois types de recettes : la vente au numéro, la publicité et les abonnements. Suivant l’évolution générale de la presse écrite, la vente au numéro a baissé et les recettes publicitaires se sont effon­drées. Seuls les abonnements se sont maintenus. Et, en l’espace d’un an, nous avons subi une triple peine : les grèves de décembre-janvier, la pandémie de Covid-19 et la faillite de Presstalis, le principal distributeur de presse en France."


 

Les dernières
actualités