Pour Nicolas de Cointet, qui a porté le projet chez Albin Michel, c'était « un vrai coup de foudre ». À Londres déjà, en avril dernier, les éditeurs du monde entier étaient séduits par le roman de Thomas Schlesser, Les yeux de Mona. Les cessions de droits ont donné lieu à des enchères entre plusieurs éditeurs au sein de mêmes pays, bien avant la parution française (31 janvier). Albin Michel vient juste de signer la 30e traduction du roman.
Et le succès annoncé se confirme. Les yeux de Mona se place directement 5e du classement GFK/Livres Hebdo toutes catégories confondues, et 2e du classement des romans. Tiré à 36 000 exemplaires et déjà en rupture provisoire, le livre est en réimpression pour 50 000 exemplaires.
La puissance romanesque de ce récit universel s'accompagne des talents de vulgarisateur de son auteur. Historien de l'art, Thomas Schlesser est directeur de la fondation Hartung-Bergman et chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres. À travers ce roman, sur lequel il a travaillé pendant les dix dernières années, il nous invite à redécouvrir l'histoire de l'art à travers le regard d'une enfant.
Mona n'a que dix ans quand elle apprend qu'elle va bientôt perdre la vue. Son grand-père décide alors de l'emmener chaque mercredi, après l'école, découvrir des œuvres dans plusieurs musées de Paris. Sur la jaquette dépliante sont représentées les 52 œuvres citées dans le livre, permettant aux lecteurs d'accompagner Mona dans son voyage initiatique.
Au-delà de l'importance de l'art et de la transmission familiale, l'auteur aborde le sujet difficile du handicap. Les œuvres, longuement décrites, sont données à voir à celles et ceux qui ne voient pas. Simultanément à sa parution classique, le livre est paru en braille et en grands caractères aux éditions Voir de près.
Après un beau coup d'envoi à La grande librairie, Thomas Schlesser se prépare à parcourir le monde. Une tournée internationale de deux ans est prévue, et une adaptation cinématographique est déjà en projet. En attendant de rencontrer Mona sur grand écran, on peut suivre son parcours au musée d'Orsay, au Louvre ou à Beaubourg. Pour une fois qu'on vous conseille de lever les yeux de votre livre...