Ancien documentariste à la BBC, scénariste de cinéma, auteur de pièces de théâtre et de livres pour la jeunesse, William Nicholson avait prouvé ses talents romanesques dans L’intensité secrète de la vie quotidienne (de Fallois, 2013, repris au Livre de poche). Une comédie anglaise, piquante et réussie, dont on retrouve certains des protagonistes dans le tout aussi séduisant Quand vient le temps d’aimer, qui se déroule sept jours durant en 2008.
Laura Broad est toujours mariée à Henry et mère de deux enfants déjà grands, Jack et Carrie. La voici qui déjeune avec son amie Belinda Redknapp. Devant plusieurs verres de pino grigio, celle-ci s’épanche. Epouse d’un chirurgien plastique, Belinda se sent devenue une vieille peau. Elle déclare même sans détour que "c’est vraiment chiant de vieillir". Même si elle estime que "les femmes sont meilleures au lit quand elles vieillissent". Ce qui explique peut-être qu’elle songe vivement à prendre un amant ! Pour l’heure, sa fille de 19 ans, Chloe, revient à la maison pour les vacances. Chloe, le fils de Laura la connaît vaguement. Le pauvre Jack ne va pas fort, perpétuellement maussade depuis qu’il a été quitté par Hannah, son premier et grand amour dont il était devenu trop dépendant. En plus des interrogations de son fils, Laura doit aussi faire face à sa sœur aînée, Diana, qu’elle rejoint à Londres pour visiter un musée et qui lui confie que son mari déprime.
Malgré les sombres questions existentielles que tout le monde ou presque semble se poser, le lecteur applaudit à une nouvelle comédie qui s’interroge sur la poursuite du bonheur, le couple et la famille. Al. F.