Le jury de la 20^e édition du prix Senghor a couronné l’autrice québécoise Catherine Perreault pour son ouvrage L’élu, paru en 2024 aux éditions Quartz (Québec) puis aux éditions Philippe Rey en 2025. La lauréate se verra remettre la distinction, le 10 octobre prochain, d’une soirée organisée à la délégation générale Wallonie-Bruxelles, dans VIIe arrondissement de Paris.

Originaire de Rouyn-Noranda, au Québec, Catherine Perreault travaille dans le milieu éducatif depuis une quinzaine d’années. Avec son premier roman, elle dresse un récit de la résilience, et surtout, de l’amour maternel. Car L’élu raconte le lien, aussi douloureux que bienheureux, entre Isabelle et Éli, son fils.

Un roman sur l'amour maternel

Éli est autiste. Il ne parle pas, ne communique pas. Isabelle apprend donc à lire entre les lignes. Désespoir, incompréhension, joie, tendresse. Les émotions et leurs contraires cohabitent dans ce mutisme troublé. Car lorsque les stimuli sensoriels sont trop importants, Éli s’éveille dans les cris, s’infligeant à lui-même une violence telle qu’Isabelle n’aura pas d’autre choix que de l’hospitaliser. Une décision terrible et une culpabilité punitive pour cette femme qui s’était jusque-là oubliée, consacrant les moindres minutes de son existence à son fils.

À noter que deux mentions spéciales ont également été attribuées. Celle du jury Senghor a ainsi distingué Jean-Christophe Folly pour Benoit Blues (Editions Mémoire d’encrier). Celle décernée par le public a été quant à elle attribuée à Elvis Ntambua pour Makila (La croisée des chemins).

Cette année, le prix Senghor - créé en hommage au « poète-président » Léopold Senghor afin d’encourager, au niveau international, l'utilisation de la langue française comme outil d'expression écrite – célèbre ses 20 ans d’existence. À cette occasion, le prix se dote d’une nouvelle distinction, le prix Senghor des lycéens, qui sera remis à la même date que le prix originel.