Le président du jury Bassam Baraké, l'administratrice de l'OIF Caroline St-Hilaire, Souad Labbize et le directeur du département des sciences et de la recherche scientifique Muhamad Abu Darwich - Photo Alex THARREAU/OIF
Souad Labbize remporte le prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor 2024
Le prix Ibn Khaldoun-Senghor a été décerné le 3 décembre à Souad Labbize pour sa traduction du roman Le Désastre de la maison des notables, de l'autrice tunisienne Amira Ghenim (Éditions Philippe Rey, France / Barzakh, Algérie, 2024).
Souad Labbize s’est vu remettre le prix Ibn Khaldoun-Senghor 2024 mardi 3 décembre lors d’une cérémonie qui s'est déroulée à l’Institut du monde arabe à Paris. Née à Alger, la poètesse et romancière a déjà reçu le prix de la Poésie Méditerranée 2020 pour son recueil de poèmes Je franchis les barbelés (Bruno Doucey). Elle a été récompensée lors de cette 17e édition pour son travail de traduction sur l'œuvre de l’autrice tunisienne Amira Ghenim,Le Désastre de la maison des notables (Éditions Philippe Rey, France / Barzakh, Algérie, 2024).
Créé en 2008 par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALESCO), le prix Ibn Khaldoun-Senghor récompense des traductions d'œuvres de l’arabe vers le français. Il est doté de 10 000 euros.
Le Désastre de la maison des notables plonge le lecteur dans la Tunisie des années 1930. Zbeida Rassaa, jeune épouse de Mohsen Naifer, est soupçonnée d'entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel connu pour ses idées progressistes. Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles reviennent au fil des sept décennies suivantes sur les répercussions désastreuses de cette nuit funeste.
Couverture du roman Le désastre de la maison des notables d'Amira Ghenim, traduit par Souad Labbize- Photo ALEX THARREAU/OIF
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« Une traduction fidèle et brillante, qui réinterprète avec justesse la mémoire d’une société à un moment charnière. Par son élégance et sa fluidité, la version française permet de capturer l’âme du texte original tout en offrant une porte d’entrée unique à un présent en constante reconstruction », a salué le jury dans un communiqué publié par (OIF).
Les trois finalistes ont également été salués par les membres du jury. Il s’agissait de : Ilyass Amharar (France-Maroc), pour Langage et théologie chez Abū Bakr Ibn al-ʿArabī (Gorgias Press, 2023), Marie Tawk (Liban), pour la traduction en arabe de La Guerre insaisissable de Jean-Marc Moura (Kalima, 2022) et Sarah Rolfo (Belgique), pour la traduction en français de Du pain sur la table de l’oncle Milad de Mohammed Alnaas (Le Bruit du Monde, 2024).
Le jury de cette 17e édition était composé de : Bassam Baraké, président du jury, secrétaire général de l’Union des traducteurs arabes (Liban) ; Abdesslam Benabdelali, professeur de philosophie à l'Université Mohamed V de Rabat, traducteur, essayiste, et critique littéraire (Maroc) ; Zahida Darwiche-Jabbour, professeure de littérature française et traductrice (Liban) ; Fayza El Qasem, professeure émérite à l'Ecole supérieure de traducteurs et interprètes (France) ; Mohammed Mahjoub, philosophe, traducteur et écrivain (Tunisie) ; Hana Subhi, traductrice et professeure de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne d’Abou Dhabi (France et Irak).
En 2023, Samia Kassab-Cherfi remportait le prix Ibn Khaldoun-Senghor pour sa traduction du roman Barg Ellil de Béchir Khraief (Sud Editions).
Le 8e prix Albert Londres du livre a couronné Martin Untersinger pour Espionner, mentir, détruire (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace. Lorraine de Foucher, Antoine Védeilhé et Germain Baslé ont également été récompensés dans les catégories presse écrite et film.
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Les prix de l'Entente Littéraire ont distingué Lucie Bryon pour Thieves et Manon Steffan Ros et la traductrice Lise Garond pour Le Livre bleu de Nebo. Ces distinctions mettent en avant les bonnes relations et le partage culturel entre la France et le Royaume-Uni,
Par
Antoine Masset
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