Pour sa 29e édition, du 28 novembre au 6 décembre au Mexique, elle a accueilli près de 800 000 visiteurs et 20517 professionnels du livre. Plus grande manifestation littéraire grand public du monde hispanophone, c’est aussi une foire de droits et d’achats.
Si la France, a brillé dans les programmes avec la présence de plusieurs auteurs dont les historiens Jean Meyer et Roger Chartier, l’écrivain Frédéric Boyer, les auteurs et illustrateurs Rébecca Dautremer et Philippe Lechermeier, côté édition, accompagnant le stand organisé par le Bureau international de l'édition française (Bief), pas moins d’une dizaine de représentants de maisons d’édition avaient fait le déplacement. D'ailleurs, le stand du Bief, tenu par la libraire mexicaine Julieta Salgado, hébergeait les titres d'une soixantaine d'éditeurs français. Pour Anne Risaliti, de Hatier et Didier Jeunesse, la FIL est devenu un rendez-vous indispensable. “Les éditeurs mexicains n’hésitent pas à prendre des risques. Ils s’engagent sur des titres qui sont difficiles à réaliser en terme de fabrication, c’est très motivant ! Comme le gouvernement mexicain a baissé ses achats, les maisons ne publient plus pour l’institution mais bien pour le public lecteur. Il y a une vraie augmentation en qualité de leur catalogue”, s’enthousiasme la responsable des droits étrangers.
Pour Saäd Bouri, des Editions du Jasmin, venir à Guadalajara a été un lourd investissement vite récompensé. Albums, contes d’Orient et d’Occident ou livres bilingues..., l’éditeur a ciblé la jeunesse, en vogue sur le continent. “Nous avons à peine commencé à mettre l’accent sur la vente de droits depuis début 2015 et nous constatons que cette foire est une très belle occasion pour rencontrer des éditeurs en jeunesse comme Petra Ediciones, très ouverts à la collaboration internationale”, raconte-t-il.
Egalement présents pour la première fois à la FIL, les éditeurs de bande dessinée de L’Association, FLBLB et Les Requins Marteaux ont découvert un marché avide de traductions, et des maisons mexicaines ou colombiennes en demande de titres français. Envoyés en mission d’exploration par le Grand Angoulême dans le cadre de la coopération entre la France et le Mexique, ils devaient estimer les potentialités du marché latino-américain en vue de la création d’un pavillon thématisé BD française qui sera piloté par le Festival d’Angoulême lors de la prochaine édition de la FIL en 2016.