Depuis 2014, année où le Labo des Histoires a été adoubé par le label "La France s’engage", l’association a fait du chemin. "Je suis admiratif de ce que vous avez fait depuis votre création il y a sept ans, et ce n’est que le début", a salué Jean-Michel Blanquer dans son discours. Le ministre de l’Education annoncé "l’expérimentation de CTE, dont l’Ile-de-France a été pionnière, dans plusieurs territoires: la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Réunion,…" Les CTE, Contrats Territoire-Ecriture, seront copiés sur le modèle des CTL, Contrats Territoire-Lecture, mis en place en 2010 et qui, selon Françoise Nyssen,"ont fait leurs preuves".
La ministre de la Culture vise "50 000 "laborantins" à l’horizon 2019, avec une antenne du Labo des histoires par région" (il en existe onze aujourd’hui), et a mis l’accent sur "la priorité à donner aux zones d’éducation prioritaire". Françoise Nyssen a ajouté que "les projets du Labo des histoires pourront être intégrés au pass culture", en étant répertoriés et "géolocalisés" dans l’offre proposée par l’application mobile.
Un financement au deux tiers assuré par le ministère de la Culture
Avec des groupes de travail en local, créés sur la base d’accords entre le Labo des histoires, les régions et les rectorats, Philippe Robinet souhaite "déterminer là où l’effort doit être centré. Mais pour cela, il faut de l’argent." Il compte s’appuyer sur la Fondation pour l’écriture, qui sera créée en septembre sous l’égide de l’Académie des sciences, des arts et des lettres. Côté subventions, Françoise Nyssen précise que les "deux tiers" proviendront de son ministère, "à hauteur de 225000€", et le tiers restant du ministère de l’Education nationale, "à hauteur de 150000€". Au Labo des histoires incombe, à partir de là, la mission de "s’implanter dans d’autres lieux, et essaimer autour".