Le début de l’été marque surtout les premiers "recrutements" de jeunes volontaires, assure le ministère. Encore à sa version d’essai, l’application doit être testée pendant six mois par quelque 400 jeunes de cinq départements (Seine-Saint-Denis, Bas-Rhin, Hérault, Finistère, Guyane) avant un élargissement à 10 000 usagers à la rentrée – et un crédit de 250 euros pour chacun. La version d’essai compte pour l’instant une soixantaine d’offres proposées dans les départements tests. A terme, dans sa version finalisée, le Pass culture vise à atteindre les quelque 800 000 jeunes qui franchissent le cap des 18 ans chaque année en France.
Des algorithmes pour mettre en avant l’offre de proximité
Avec l’utilisation d’algorithmes de géolocalisation, l’application vise à encourager la fréquentation des lieux culturels environnants aux usagers tout en mettant en avant les offres du secteur public et des acteurs indépendants. L’algorithme ferait remonter l’offre d’une librairie indépendante à l’occasion d’une dédicace, par exemple. Si les offres "augmentent chaque jour", comme le souligne le ministère, le catalogue devrait rassembler une diversité d’acteurs aussi bien publics que privés, avec une offre physique ou numérique.
La question se pose de la place accordée aux géants de l’offre numérique comme Amazon ou Netflix. "On ne peut pas exclure mais on peut orienter", assure le ministère. A ce sujet, plusieurs propositions d’encadrements des usages sont évoquées comme la négociation de catalogues qui respectent des quotas de productions européennes auprès de ces acteurs ou encore la mise en place d’un "plafond" d’achat pour les jeunes (on ne pourrait dépenser plus d’un certain montant du Pass pour l’offre de ces acteurs).