Alors que Livres Hebdo célèbre en septembre les cinq ans de sa nouvelle formule, la rédaction a interrogé plusieurs acteurs du monde du livre pour leur demander où ils se voyaient dans cinq ans. À en croire quelques-unes des personnes interrogées, nous voilà à l’aube d’un grand basculement.
Accélération de l’histoire ? Il y a cinq ans nous aurions peut-être demandé à ces professionnels comment ils s’imaginaient dans vingt. Toujours est-il que ces quelques réponses apporteront des esquisses de solution et des raisons d’espérer, au moins autant que de s’inquiéter. Aujourd’hui, retour vers 2030 avec Gilles Francescano, directeur artistique des Imaginales d’Épinal.
« Nous allons encore exploser les scores de fréquentation »
« Juillet 2030, 19 h 50. Je me lève dans la moiteur de mon démarrage de journée. Le mot “démarrage” évoque toujours en moi le bruit d’un moteur, mais ça fait bien longtemps que les moteurs ne font plus de bruit. Malgré les nombreuses coupures d’électricité, plusieurs mails ont réussi à me parvenir. Ils sont passés au travers de chaleurs bien plus importantes que celle de 2025. Là au moins, je peux me lever. Je commence à peine ma journée que les équipes des deux festivals de l’imaginaire ayant survécu aux coupes budgétaires me sollicitent déjà. Ne vous inquiétez pas ! Nous allons encore exploser les scores de fréquentation des 30 dernières années des deux côtés du pays.
« Le public est au rendez-vous »
Les auteurs et autrices seront là avec joie et le public au rendez-vous, une fois de plus. Que ce soit pour s’évader dans l’imaginaire ou, au contraire, trouver dans les textes la compréhension, les idées et l’espoir nécessaires à la résistance, ces genres de rendez-vous, pour rares qu’ils sont devenus, n’en sont que plus vitaux. Je vais me baigner et me remettre au boulot, Avec le nouveau relief côtier, en habitant à Paris j’ai la Méditerranée à dix minutes de chez moi en voiture, je ne vais pas me priver. »
