Alors que Livres Hebdo célébrait en septembre les cinq ans de sa nouvelle formule, la rédaction a interrogé plusieurs acteurs du monde du livre pour leur demander où ils se voyaient dans cinq ans. À en croire quelques-unes des personnes interrogées, nous voilà à l’aube d’un grand basculement.
Accélération de l’histoire ? Il y a cinq ans nous aurions peut-être demandé à ces professionnels comment ils s’imaginaient dans vingt. Toujours est-il que ces quelques réponses apporteront des esquisses de solution et des raisons d’espérer, au moins autant que de s’inquiéter. Aujourd’hui, retour vers 2030 avec Sandrine Gropp, présidente de l’Association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU).
« Les bibliothèques seront des actrices de confiance »
« Dans un futur idéal, les bibliothèques favoriseront l’essor de la science ouverte, en mettant à disposition les ressources, les données et les moyens de les utiliser de manière innovante et éthique. Reconnues pour leur action sur les compétences informationnelles, elles seront des actrices de confiance pour la formation initiale et tout au long de la vie. Point de référence des étudiantes et des étudiants avec qui elles évoluent, leurs espaces se transforment sans qu’elles perdent l’identité qui les fonde, celle d’être des lieux de travail, d’apprentissage, de création, de culture et de partage.
Ce qui suppose des moyens financiers à la hauteur et une politique dynamique de recrutement et d’accompagnement des compétences. Les bibliothèques s’inscrivent dans un environnement universitaire collaboratif, qui ose expérimenter, en portant les valeurs du service public. »
