Ces abris de fortune sont occupés par des employés du site qui sont réduits à dormir à proximité de leur lieu de travail afin de pouvoir économiser de l’argent et continuer à travailler pour le géant du e-commerce.
Des salaires jugés trop bas
Selon Willie Rennie, leader des Libéraux-démocrates écossais, Amazon devrait "avoir honte de si peu payer ses travailleurs" alors que l’entreprise "paie peu d’impôts et reçoit des aides de la part du gouvernement". "La moindre des choses serait de donner un salaire décent à ses employés", conclut l’homme politique.
Un porte-parole d’Amazon assure pourtant que "la sécurité et le bien-être des travailleurs est la priorité numéro 1" du groupe. Il ajoute également que les salaires pratiqués sur le site de Dunfermline sont compétitifs avec ses 7,35£ de l’heure (soit 8,7€ de l’heure). Un tarif allant jusqu’à 11£ (13€) pour les heures supplémentaires, soit davantage que les 7,20£ (8,5€) du salaire minimum pratiqué dans l’ensemble du Royaume-Uni. Cela est néanmoins jugé insuffisant à l’égard des 10€ de l’heure nécessaires pour s’assurer un salaire décent, selon Willie Rennie.
Une journée de travail pour payer la navette
Des navettes spéciales ont été mises en place pour assurer le transport des salariés du site. Mais, selon le quotidien The Guardian, le prix de la course est de 10£ par jour, soit 11,85€. C’est-à-dire plus d’une heure de travail. Une situation qui a poussé certains employés à vivre sous une tente car "c’est moins cher que de faire la navette entre chez moi et l’entreprise", confie un travailleur resté anonyme.
Ce n’est pas la première fois qu’Amazon est sous le feu des critiques. Le mois dernier, des activistes écossais dénonçaient les horaires de travail allant jusqu’à 60 heures par semaine, sans salaire équivalent, et les conditions de travail des employés.
Amazon emploie environ 1500 personnes sur le site Dunfermline, "le plus grand de la Grande-Bretagne" selon le site de l’entreprise et a créé 4000 postes saisonniers pour aider pour la période de Noël.