Glasgow, avec ses rues grouillantes, ses pubs, ses bordels et sa grande foire, est un terrain d'enquêtes plutôt accidenté pour l'inspecteur Harry McCoy. Nous sommes en juillet 1973 et il fait une chaleur accablante : « La lumière crue du soleil révélait la réalité de la ville. Elle soulignait sa déliquescence, les détritus dans les rues, les visages ravagés du groupe d'hommes tremblotants devant le marchand de vin qui attendaient son ouverture. »
Alors que McCoy est écarté de l'enquête sur la disparition d'une gamine de 13 ans par un supérieur magouilleur et corrompu, l'une de ses idoles, le guitariste Bobby Mars est retrouvé mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Persuadé qu'il s'agit d'un meurtre, le flic se retrouve vite débordé par plusieurs affaires... On le somme de rechercher, avec discrétion, la fille d'un conseiller municipal qui aurait fugué, ce qui le conduit jusqu'au cadavre d'un minable gangster fraîchement poignardé et dont l'adolescente s'était entichée. Puis il se retrouve à solliciter les conseils du roi des braquages, avant de découvrir que son vieux copain, Cooper, est en train de sombrer dans l'héroïne.
Ce dernier était devenu un caïd respecté et craint et, pour éviter une guerre des gangs, McCoy invente un stratagème pour faire croire que son ami, devenu une loque, est toujours bien aux commandes. Au-delà du polar, Alan Parks s'affirme comme l'un des brillants tenants de la veine du réalisme social écossais, non loin de Ian Rankin, d'Irvine Welsh ou de John Burnside.
Bobby Mars forever Traduit de l’anglais (Écosse) par Olivier Deparis
Rivages
Tirage: 5 000 ex.
Prix: 22 € ; 416 p.
ISBN: 9782743655020