Disparition

"Lancer les dés est un moyen de se libérer des habitudes et de la routine dans laquelle on s‘enferme" expliquait Luke Rhinehart à François Busnel en 2016. Auteur du best-seller L'homme-dé (The Dice Man), paru au Seuil en 1973 puis réédité aux Forges du Vulcain en 2019, l’écrivain fit de sa vie un enchainement de hasards et de lancers de dés. Il est décédé vendredi 6 novembre, chez lui, à Canaan dans l’état de New-York, à l'âge de 87 ans. 
 
Doté d’une écriture acerbe et satirique, Luke Rhinehart publie neuf romans durant sa carrière. L’homme-dé, vendu à plus de 2 millions d’exemplaires, est devenu un livre culte. Ce son les lecteurs britanniques et scandinaves qui en ont fait un succès, bien avant que les lecteurs américains découvrent ce roman qu'ils avaient ignoré. Aux Forges de Vulcain a repris une partie du fond et a publié en 2018 son dernier roman, Invasion, une satire sur le capitalisme américain. Points vient de le sortir en format poche. Une suite a déjà été confiée à son éditeur américain.
 
 
Dès 1971, George Powers Cockcroft fait porter à sa plume le nom Luke Rhinehart. Le pseudonyme est celui de son personnage vedette, un psychiatre déviant dont chaque décision est portée par un jet de dés. Appelée « la méthode Cockcroft », cette philosophie affirme que celui qui s’en tient au hasard est plus libre que celui qui pense être capable de décider selon sa propre volonté. L’écrivain l’applique tout autant à ses personnages qu’à sa vie. Une méthode pour palier sa timidité maladive et l'aider à surmonter l'épreuve des décisions. C’est notamment parce qu’il tombe sur un cinq, chiffre impair, qu’il en vient à parler à une infirmière rencontrée sur le bord e la route. Elle deviendra la femme avec qui il vécut jusqu’à sa mort. 

Luke Rhinehart a publié neuf romans, parfois grinçants, souvent déjantés, mais aussi un livre de développement personnel et un essau iconoclaste.
 

Les dernières
actualités