En France, la branche livre de Lagardère a cru de 6,3%, profitant pleinement de la parution du 38e album d’Astérix, tiré à 5 millions d’exemplaires dans le monde, mais aussi des bonnes performances de Hachette Pratique, Hachette Jeunesse Licences et Larousse. Ces bons résultats sont également attribuables à la performance du segment Education qui a bénéficié de la réforme du lycée, à la rénovation des manuels du primaire en Espagne et à la croissance du livre audio aux Etats-Unis. Aux USA, les ventes d'Hachette Book Group sont en recul de 1%. Au Royaume-Uni, les ventes d'Hachette UK sont en repli de 1,4%. La branche hispanophone connaiît, à l'inverse, une forte croissance de 10,3%.
Le poids du livre numérique dans le chiffre d’affaires total de Lagardère Publishing s’établissait en léger recul à 7,7% en 2019, contre 7,9% en 2018 (-0,2%). Le livre audio en revanche affiche une croissance de 0,7% pour atteindre 3,4% du CA. Enfin, la croissance des Fascicules (+ 4,9 %) provient de la performance des lancements porteurs du premier semestre (notamment maquettes et loisirs créatifs) au Japon, en Allemagne et en France.
Un groupe sous pression
Dans l’ensemble, le groupe Lagardère affiche un chiffre d’affaire en croissance de 4,1% en données comparables (5% en données consolidées) pour atteindre 7,211 milliards d’euros. Cette progression est portée par Lagardère Publishing et Lagardère Travel Retail, spécialisée dans le commerce de détail dans les gares et les aéroports (Relay, Aelia Duty free), qui enregistre une progression de 6,3% de son chiffre d'affaires en données comparables (16,1% en données consolidées).
Pour 2020, le groupe Lagrdère prévoit une progression de 4 à 6% de son résultat opérationnel, mais avertit que l'impact de l'épidémie de coronavirus aura certainement des conséquences sur sa branche Travel Retail.
Le groupe a cédé Lagardère Sports en décembre 2019, se concentrant désormais sur ses activités d'édition et de commerce dans les lieux de transport. Par ailleurs, le 27 février, le groupe a annoncé l'entrée de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, et de Guillaume Pepy, ancien président de la Sncf, à son conseil de surveillance, en remplacement de Xavier de Sarrau et François David, démisssionnaires. Ces deux cooptations doivent permettre à Arnaud Lagardère de se défendre face au fonds d'investissement britannique Amber, devenu le deuxième actionnaire du groupe depuis deux semaines, avec 10,3 % du capital. Arnaud Lagardère ne détient plus que 7,3 % du capital, mais il dispose toujours de plus de droits de vote.