A peine quelques jours après son lancement, relayé par le quotidien USA Today à l'occasion de la campagne de soldes du géant du e-commerce, les éditeurs américains ont réagi avec virulence à cette nouvelle fonctionnalité, considérant que cet outil de sous-titrage baptisé "Captions" enfreint le droit d'auteur. En effet, le format audio est contractuellement distinct des autres, et exige l'autorisation des éditeurs ou des ayant-droits. Les agents littéraires et les sociétés d'auteur, dont l'Association of American publishers, se sont joints aux critiques. La Guilde des auteurs (Authors Guild) a clairement indiqué que "le programme "Captions"semble franchement être une violation volontaire du droit d'auteur".
Aucun éditeur, selon Publishers weekly, ne semble avoir été tenu au courant de cette évolution technique. Simon & Schuster a déjà vivement répliqué en évoquant une "contrefaçon" et "une violation non autorisée et flagrante des droits d'auteur et des éditeurs." La maison refuse que ses titres se retrouvent dans ce catalogue.
Selon Audible, "Captions" ne copie pas et ne remplace pas l'expérience de la lecture d'un livre imprimé ou numérique. La société assure que les éditeurs comprendront mieux ce service lors de son lancement officiel en septembre, alors que la campagne de promotion est déjà lancée, dévoilant les différentes fonctionnalités du service. Or, dans cette campagne, nul ouvrage scolaire ou pédagogique, mais bien des best-sellers comme Devenir de Michelle Obama ou Hunger Games de Suzanne Collins.