An appeal to the mayor of Verona to drop censorship from his manifesto: https://t.co/5GWKUtBU6Z
— Michiel Kolman, PhD (@michielams) 7 juillet 2017
Elu maire de Vérone à la tête d'une coalition de centre-droit le 25 juin dernier, Federico Sboarina avait indiqué dans son programme qu'il souhaitait "retirer des bibliothèques et des écoles municipales les ouvrages qui considèrent que les familles naturelles et les familles homoparentales sont équivalentes" et d'interdire les publications qui, "même indirectement, favorisent ce modèle".
Une censure "inacceptable"
Le président de l'UIE a donc réagi en demandant le retrait de cette mesure. "Quelle que soit l'idéologie qui sous-tend votre désir de censurer une certaine gamme de publications accessibles aux citoyens de Vérone, elle est sans importance. (...) Dans un pays démocratique comme l'Italie, il n'est en aucun cas acceptable de censurer des publications qui sont légales", a-t-il déclaré.
"L'UIE et son Comité de la liberté de publication dénoncent et rejettent dans les termes les plus forts la censure des livres que vous avez l'intention d'imposer. J'espère que vous reconsidérerez ces aspects de votre programme et déciderez plutôt d'augmenter la diversité des opinions et des idées représentées dans les bibliothèques de Vérone. Cela permettra aux citoyens de votre ville de décider par eux-mêmes ce qui constitue ou ne constitue pas une lecture 'acceptable'", a-t-il ajouté.
Des réactions en chaîne
L'Associazione Italiana Editori (AIE), membre de l'UIE, a également exprimé sa consternation envers les intentions de censure du maire dans une lettre de solidarité adressée à l'association italienne des bibliothèques, Associazione Italiana Biblioteche (AIB).
"Lorsque quelqu'un réagit à des publications qu'il juge immorales en envisageant de les retirer, de les cacher ou de les brûler, il nous appartient d'expliquer combien il est plus utile et plus gratifiant de les lire, de les écrire, de les publier, de les distribuer, de les vendre, de les prêter et de les préserver", écrit le président de l'AIE, Ricardo Franco Levi, à Rosa Maiello, présidente de l'AIB.
Un air de déjà-vu
Cette polémique fait écho à un autre épisode. En 2015, Luigi Brugnaro, le maire de la ville de Venise avait ordonné le retrait dans des écoles primaires de plusieurs titres parmi lesquels Et avec Tango, nous voilà trois ! (Rue du monde), qui raconte l'homoparentalité en s'inspirant de faits survenus entre deux manchots du zoo de Central Park.