"Il y a une vraie attente et une forte mobilisation, a-t-il assuré. Nous allons vers un succès qu’on n’attendait pas non plus. Cette première édition démarre très fort sur tout le territoire". CCAS (CE EDF), Education populaire, la ligue de l’enseignement, l’association Léo Lagrange… "nombre d’associations se sont mobilisées", a-t-il ajouté, soulignant que nombre d’entre elles ainsi que les bibliothèques organisent déjà des animations autour du livre pendant l’été. Il a aussi annoncé un partenariat BD avec le groupe Média-Participations, et a insisté sur le fait que la Fête s’adressait à la fois aux enfants qui partaient dans les centres de vacances et les campings comme à ceux qui ne partent pas. "C’est une opportunité à ne pas manquer, a insisté Sylvie Vassallo. D’autant plus que la période est cruciale car c’est celle de la réorganisation des rythmes scolaires : le livre jeunesse doit prendre sa place" .
Quatre événements nationaux prévus
Si certaines modalités restent encore floues, la conférence au Salon du livre de Paris a permis, de donner corps à cette future Fête du livre de jeunesse. Quatre événements nationaux sont prévus à Bordeaux, à Cergy-Pontoise, en Seine-Maritime, et à Marseille. Claire Castan, de l’agence régionale du livre Paca, a présenté l’opération sur les plages du Prado à Marseille, pour laquelle la ville met à disposition le village du sport pendant quatre jours, avec une bibliothèque mobile, des lectures venues de la mer en barque, un bal littéraire et des siestes acoustiques littéraires. Thierry Hertout, directeur de la médiathèque départementale de Seine-Maritime, a raconté l’opération "Lire à la plage", avec ses cabanes de livres, ses terrasses, ses transats et ses parasols, ses animateurs… Tandis que Philippe Robinet et Charles Autheman ont parlé des ateliers d’écriture du Labo des histoires, labellisé grand chantier présidentiel. "Nous voulons mettre le livre dans les familles populaires, sur les plages où elles pique-niquent à la Réunion. Nous prévoyons un algéco peint par les illustrateurs, des comédiens, des ateliers et des lectures" a déclaré Marie-Jo Lo Tong, conseillère pour le livre de la Réunion.
Si les associations se sont déjà mobilisées, certains s’interrogent sur la place des libraires et des éditeurs dans le dispositif. "Les éditeurs et le groupe jeunesse du Syndicat national de l’édition sont nos partenaires. Certains préparent même des opérations spéciales" a révélé Vincent Monadé à Livres Hebdo. "Nous accompagnerons nos auteurs et dans certains cas, nous financeront leur venue" indique Hélène Wadowski, présidente du groupe jeunesse du SNE. "Nous aiderons à condition que l’événement se passe en librairie. Notre attention se porte sur les libraires" précise de sonb côté Marion Jablonski, directrice d’Albin Michel Jeunesse.
"C’est compliqué pour les libraires de se projeter à l’extérieur des librairies. Il faut inventer une façon de s’associer à la Fête sans forcément se rendre sur les plages ou dans les campings", a souligné Matthieu de Monchalin, président du Syndicat de la librairie française, présent dans la salle. "A Bordeaux, un jumelage entre les centres sociaux, les centres de loisirs et les librairies est prévu. Les enfants créeront un personnage de la littérature jeunesse en volume, que la librairie adoptera et auquel ils y iront rendre visite" lui a répondu Sylvie Vassallo.
Vincent Monadé donne trois ans à la manifestation pour s’installer : "La première année, on essuie les plâtres, la 2e, on confirme et la 3e, on explose. Certains partenaires ne sont pas prêts mais sont sur les rangs pour l’an prochain. Cela prouve que l’idée du Fête du livre pour la jeunesse a de l’avenir" a-t-il conclu.