MONTREUIL

Vincent Monadé précise les contours de la Fête de la littérature jeunesse

Vincent Monadé au Salon du livre et de la presse jeunesse 2014 - Photo Claude Combet

Vincent Monadé précise les contours de la Fête de la littérature jeunesse

Vincent Monadé, président du CNL, a donné au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil les modalités de la Fête de la littérature jeunesse annoncée du 15 au 31 juillet par Fleur Pellerin, ministre de la culture. Les réactions sont mitigées.

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Par Claude Combet
Créé le 02.12.2014 à 00h51

Après l’annonce par Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication, d’une grande Fête de la littérature jeunesse du 15 au 31 juillet 2015, Vincent Monadé, président du Centre national du Livre, en a donné les modalités le 1er décembre lors de la journée professionnelle du 30e Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, en présence de Sylvie Vassallo, directrice du Salon.   

"Notre but est de proposer une grande fête populaire pour toucher des gens qui ne lisent pas sur leur lieu de vacances" a commenté Vincent Monadé. Elle aura lieu en juillet, "un moment où les jeunes et les parents ont du temps" et a pour but d’amener le livre dans des lieux où il ne n’est pas, les campings, les centres de vacances, les parcs, les plages, sans oublier les enfants qui ne partent pas.

Faisant la part belle à la littérature orale, elle sera nomade et proposera des manifestations dans la France entière. "Il existe des tas de choses qui se font pendant l’été. Les bibliothèques à la plage existent depuis dix ans. Nous allons labelliser les événements et les festivals, et les accompagner, à condition qu’ils remplissent un certain nombre de critères comme la rémunération des auteurs" a ajouté le président du CNL.

Quatre évènements majeurs

Parallèlement, il a annoncé quatre événements majeurs, financés par le Centre national du Livre, "dont l’un probablement à Paris, et les autres dans une grande ville possédant un lieu-phare, une scène…" a-t-il confié à Livres Hebdo, pour lesquels un appel à projets sera lancé en janvier. 

Animée par des extraits de L’océan au bout du chemin, de Neil Gaiman (Au diable vauvert) et par Denis Cheissoux, journaliste et producteur à France Inter, la séance a donné la parole aux responsables de nombreuses associations (Biblionef, Lire & Faire Lire, Lecture Jeunesse, Lire à Paris, Ligue de l’enseignement, Quand les livres relient, Lire en Nouvelle Calédonie, la Fédération des salons du livre de jeunesse, Lire & faire lire, Fédération régionale du livre et de la lecture, etc.), illustrant ainsi les débuts du partenariat mis en place.

Réactions mitigées

Toute la chaîne du livre a été impliquée dans la concertation : éditeurs, libraires, bibliothécaires, auteurs, organisateurs de salons, et associations œuvrant pour la lecture. Les éditeurs s’estiment plutôt satisfaits : "C’est un complément à toutes les actions que nous menons tout au long de l’année. Cela nous permet de toucher les enfants et les ados hors du cadre de l’école", commente Hélène Wadowski, directrice de Flammarion Jeunesse-Père Castor et présidente du groupe jeunesse du Syndicat national de l’édition.

Plus mitigée, Mina Bouland, de l’Association des bibliothécaires de France, souligne : "Dans cette période de congé pour bon nombre d'agents des bibliothèques, c'est mettre en concurrence la lecture avec d'autres loisirs plus festifs proposés en temps estival. Par ailleurs, c'est devoir se passer du partenaire historique qu'est l'Education Nationale. En effet, les instituteurs et institutrices sont très souvent de bons relais pour les événements qui se déroulent en bibliothèques. Là, ils sont de fait écartés du projet".

"On affinera au fur et à mesure des années : je souhaite que la Fête de la littérature jeunesse soit aussi pérenne que la fête de la musique créée par Jack Lang en 1981", assure Vincent Monadé. 

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