Venue “en voisine (j’habite à 200 mètres) et en habituée de ce salon”, la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin a visité ce midi le 30e Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, “inauguré le matin même par les enfants” comme l’a souligné la directrice du salon Sylvie Vassallo.
La ministre a confirmé la grande Fête du livre de jeunesse lancée
par Aurélie Filippetti au dernier salon du livre de Paris, qui a pour objectif
“d’insister sur le caractère plaisir de la lecture” et sur celui de
“l'expérience d’un plaisir partagé”. La fête se déroulera du 15 au 31 juillet,
“au cœur de l’été afin de toucher les jeunes et les familles quand ils ont du temps libre”. Elle aura pour mission
“d’amener les livres sur les lieux où ils ne sont pas, dans les campings, centres de loisirs, clubs de vacances”, mais en tenant compte aussi des enfants qui ne partent pas en vacances. Elle devra s
’appuyer sur les bibliothèques qui mettront à disposition
“livres, bibliobus et moyens d’accompagnement”.
Saluant l’extrême dynamisme du secteur, elle s’est déclarée “extrêmement choquée” par les attaques dont certains livres pour la jeunesse ont fait l’objet.
Elle a aussi tenu à rassurer les auteurs et illustrateurs en disant “que les bons résultats ne doivent pas faire oublier les préoccupations des auteurs, concernant les rémunérations, le prix du livre numérique, la protection sociale et les cotisations pour les retraites complémentaires. Aucun projet de réforme ne sera entrepris avant qu’une véritable concertation n’aie lieu” a-t-elle précisé.
Dans son discours, la ministre de la Culture et de la Communication a aussi mentionné l’opération “Premières pages” pour les petits, initiée par le ministère de la Culture en 2009, dont 100 000 enfants ont bénéficié, souhaitant “qu’ils soient deux fois plus nombreux d’ici deux ans”. Ainsi que les nombreux ateliers organisés par les bibliothèques (citant Limoges, Fos et Istres) dans le cadre de la mise en œuvre des rythmes scolaires. A une pancarte brandie dans la salle et portant le slogan “qui casse la culture tue le futur” (en protestation contre le réseau d’éducation prioritaire), elle a conclu “la culture fait partie du contrat social et relève d’une politique publique indispensable. Je partage cette conviction et cette ambition”.
Fleur Pellerin a terminé sa visite par un tour des stands de L’Ecole des loisirs, chez Actes Sud Junior/Thierry Magnier, Gallimard, Le Rouergue, le stand du ministère de la Culture, et celui de la BNF, puis à l’étage, chez Didier Jeunesse, Bayard, Albin Michel Jeunesse où les éditeurs lui ont offert, comme il se doit, des livres pour sa fille de dix ans, Bérénice. Elle s’est aussi essayée à l’e-book sur l’iPad avec Mon voisin de Marie Dorléans publié aux Editions des Braques.