La première vidéo, Riche et célèbre, sur le thème de la rémunération des auteurs, sera diffusée le 15 novembre, suivie le 22 novembre par Libre comme l’air, sur la liberté relative de l’artiste auteur. Le 29 novembre, jour de l’inauguration du SLPJ, la 3e vidéo, Contrat de confiance, reviendra sur la question de la négociation avec l’éditeur.
Tordre le cou aux idées reçues
Le réalisateur Clément Vallos, les scénaristes Nicolas Digard et Guillaume Nail et la comédienne Anne-Elisabeth Blateau se sont amusés à reprendre les codes de l’émission d’investigation populaire Zone interdite, diffusée sur M6. "Voix off au ton dramatique, musique grandiloquente, propos caricaturaux" composent ces "trois vidéos au ton décalé qui tordent le cou aux idées reçues sur les aspects sociaux et économiques du métier", explique l’association sur son site.
"Le tableau est loin d’être rose"
Avec humour et pédagogie, la websérie Dans la peau d’un auteur jeunesse fait écho à une série de portraits photographiques réalisés par l’association en novembre 2016 où les achats des auteurs sont convertis en nombres de livres vendus ("un kilo de bananes à 2 euros = 4 livres vendus" peut-on lire sur l’un des portraits). Après la diffusion de ces photographies sur les réseaux sociaux et sous forme de brochure au SLPJ, la campagne a fait l’objet de plusieurs expositions en médiathèques, salons et dans des établissements scolaires en France.
A travers ces campagnes, la Charte, qui regroupe près de 1 400 auteurs, illustrateurs et traducteurs de livres pour la jeunesse, en France et dans plusieurs pays francophones, cherche à alerter le public sur la précarisation du métier, alors même que le secteur de l’édition jeunesse connaît une croissance de +5,2% avec un chiffre d’affaires de 324 millions d’euros en 2016. "Pourtant, la situation des auteurs et illustrateurs ne cesse de se dégrader", estime l’association : "hausse non compensée de la CSG, faiblesse des droits d’auteur, précarisation… Le tableau est loin d’être rose", rappelle-t-elle sur son site.
Les photographies du tournage et un making-of seront présentés sur le stand de la Charte au SLPJ.