Intelligence artificielle

Une start-up valorisée à 6 milliards et des journalistes remplacés par des IA : le récap IA d’octobre

Chat GPT, leader dans le secteur a été lancé mercredi 30 novembre 2022 par OpenAI. - Photo Markus Spiske

Une start-up valorisée à 6 milliards et des journalistes remplacés par des IA : le récap IA d’octobre

Livres Hebdo revient sur les temps forts de l'actualité mondiale de l'intelligence artificielle en octobre 2024. 

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Par Pauline Gabinari
Créé le 05.11.2024 à 17h39

Freiner des quatre fers n’y fera rien. Ni la lettre ouverte signée par 200 artistes et exhortant les entreprises technologiques à cesser d'utiliser l'IA pour « dévaloriser les droits des artistes humains », ni le procès intenté contre Perplexity par le Wall Street Journal et le New York Post (relayé par Le Figaro), encore moins les accusations des producteurs de Blade Runner 2049 contre Tesla d'avoir introduit des extraits du film dans un générateur d’images par intelligence artificielle pour créer une vidéo promotionnelle à partir de ces derniers.

Car les entreprises ne s'arrêteront pas dans leur course à l’IA. Le 2 novembre dernier, un décryptage des Echos révélait une curieuse multiplication de start-up issues des départs de plusieurs figures emblématiques d’Open AI. « La mafia Open AI pourrait bien devenir l’une des plus touffues de la planète tech », écrit la journaliste Joséphine Boone.

En France, certains sont d’ailleurs bien décidés à prendre le pli. Mi-octobre, L’Humanité mettait à jour la crise de confiance qui ébranle le groupe Ebra (Dernières Nouvelles d’Alsace, l’Est républicain, l’Alsace, le Républicain lorrain, Vosges Matin, le Dauphiné libéré, le Progrès, le Bien public, le Journal des Saône-et-Loire).

Selon Tom Demars-Granja, le titre utiliserait désormais l’intelligence artificielle pour corriger les articles des correspondants locaux et réaliser l’édition des dépêches de l’AFP. Côté dirigeant, c’est Arthur Mensch - le cofondateur de Mistral AI - qui est l’objet de toutes les attentions en faisant la couverture de Libération le 28 octobre dernier. Et pour cause, en même pas deux ans, ce dernier a monté une entreprise valorisée aujourd'hui à près de 6 milliards d’euros. Le média lui dédie une enquête et un édito

Penguin en lutte 

Une avidité entrepreneuriale qui pousse les compagnies à investir… dans l’énergie ! Le 19 octobre dernier, Le Temps consacrait à la question un long papier à l’occasion d’une annonce majeure : la relance de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie par Microsoft. Dans l’article, le journaliste Anouch Seydtaghia détaille ce qu’il identifie comme une course au nucléaire. Cette signature « allait surtout marquer le début d’une course ultrarapide vers le nucléaire, pour faire tourner des systèmes d’intelligence artificielle voraces en électricité », raconte le responsable du pôle Cyber du Temps

Quelques réglages sont pour autant encore nécessaires avant d’éviter les tollés. En Pologne, la radio en ligne Off Radio Krakow a par exemple dû mettre fin prématurément à des émissions gérées par intelligence artificielle, peut-on lire dans Le Monde. D’autres, en réaction, se protègent. C’est le cas de la maison britannique Penguin Books qui a modifié la formulation de ses pages de droits d'auteur afin d'empêcher que la propriété intellectuelle des auteurs ne soit utilisée pour former de grands modèles de langage (LLM) et d'autres outils d'intelligence artificielle, dévoile le Bookseller. Des méthodes préventives mais limitées face aux apprentis sorciers de plus en plus nombreux. 

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