Selon le site du quotidien québécois La Presse, quelque 66 000 exemplaires, pour la plupart en allemand/arabe, ont été commandés à Québec Amérique par l'un de ses partenaires allemand. "Nous l'avons produit de A à Z et c'est notre partenaire allemand, la maison d'édition Langenscheidt- l'équivalent du Petit Robert allemand- qui se charge de la promotion et de la mise en marché là-bas", explique à La Presse Caroline Fortin, directrice générale de Québec Amérique.
Ces dernières années, poursuit Caroline Fortin, "en raison de la compétition féroce sur internet", le marché des dictionnaires est à la peine, "personne n'ayant trouvé le modèle d'affaires parfait".
Une demande qui explose
Interrogé par Livres Hebdo en 2015, Eckhard Zimmermann, responsable du secteur numérique de Langenscheidt, confirmait : "la demande a explosé, en particulier pour l'arabe, le perse et l'albanais, et ce phénomène concerne autant les versions imprimées que numériques".
"Aux mêmes fins d'intégration des immigrants, une version allemand-farsi et une version allemand-dialecte éthiopien sont aussi en préparation", précise La Presse.
Fondé en 1974 par Jacques Fortin, Québec Amérique est l'un des piliers de l'édition francophone outre-Atlantique : 45 salariés, 80 nouveautés par an, un catalogue de 3 000 titres, d’après les chiffres de 2014. Son Dictionnaire visuel, paru pour la première fois il y a 25 ans, a été vendu à environ 10 millions d'exemplaires dans 36 langues différentes.