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Jamais il n’y eut tant de nuits sans sommeil que durant cette fin d’été, jamais on ne compta autant de séjours qui s’alanguissaient tandis que la raison s’agaçait des vacanciers oublieux, jamais on ne lut autant d’ironie amère dans les messages qu’on adressait à ceux qui étaient déjà rentrés, et pourtant jamais il n’y eut autant d’émotions libérées, de bonheurs retrouvés qu’au cours de ces semaines où le pays hésita en folie douce et fureur". C'est la très longue et première phrase de
La rentrée n'aura pas lieu, premier roman de Stéphane Benhamou qui paraîtra le 25 août aux éditions Don Quichotte.
Le primo-romancier délivre une fable sociétale, au scènario aussi absurde que lucide : sans se concerter, onze millions de vacanciers décident de ne pas rentrer chez eux ni de reprendre le travail et l'école à la fin du mois d'août. Ils expriment leur insatisfaction face à la crise, au terrorisme et à l'absentéisme électoral. Pendant que le gouvernement tente de trouver des solutions, les patrons menacent de licencier en masse et les banques de bloquer les comptes.
Racontée jour après jour comme autant de différents chapitres, cette neurasthénie générale qui frappe la société se transforme petit à petit en velléité de révolution silencieuse.
Auteur pour d’autres d’une vingtaine d’ouvrages et d’autant de films documentaires, producteur pour la télévision, Stéphane Benhamou prend généralement ses vacances au mois d’août.