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À Paris, mon père, Darius Sadr, ne prenait jamais d’escalator". C'est la première phrase de
Désorientale, le premier roman de la scénariste Négar Djavadi qui sortira en librairie le 22 août aux éditions Liana Levi. Kimiâ Sadr, née à Téhéran puis exilée en France, suit un protocole d'insémination artificielle pour avoir un enfant avec son amie, Anna. Dans la salle d'attente, elle se remémore ses souvenirs, sa famille, ses parents, opposés aux différents régimes en place. Un récit qui évoque l'Iran des années 1970, la France d'aujourd'hui, l'exil, l'homosexualité, l'identité, la transmission et la PMA (dont un sondage récent montrait que 60% des Français y étaient favorables).
Dans
son avant-portrait de la primo-romancière (
Livres Hebdo du 10 juin), Véronique Rossignol parle de
Désorientale en évoquant une "
fresque ample, politique, mais aussi musicale et cinématographique, les deux amours de cette scénariste qui vient de l’image et a placé en exergue du roman les paroles d’une chanson de PJ Harvey".
Négar Djavadi naît en Iran en 1969 dans une famille d’intellectuels opposants aux régimes du Shah puis de Khomeiny. Elle arrive en France à l’âge de onze ans, après avoir traversé les montagnes du Kurdistan à cheval avec sa mère et sa sœur. Diplômée d’une école de cinéma de Bruxelles, elle travaille quelques années derrière la caméra. Elle est aujourd’hui scénariste (documentaires, courts-métrages, séries) et vit à Paris.
Le roman est en lice pour le Prix du roman Fnac et le Prix littéraire du Monde.