Justice

"Sarko s'est tuer" : Fillon fait appel de la relaxe de Jouyet, Davet et Lhomme

François Fillon. - Photo Marie-Lan Nguyen

"Sarko s'est tuer" : Fillon fait appel de la relaxe de Jouyet, Davet et Lhomme

Suite à la publication de Sarko s'est tuer (Stock), François Fillon avait attaqué en diffamation le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ainsi que leur journal et leur éditeur, tous finalement relaxés le 9 juillet. Mardi, l'ex-Premier ministre a annoncé avoir fait appel.

Par Marine Durand
avec AFP Créé le 21.07.2015 à 18h12

François Fillon a fait appel de la relaxe du secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet et des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qu'il poursuivait en diffamation, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

"Compte tenu du bref délai qui est imparti pour faire appel [10 jours], mon client n'a pas pu disposer d'un temps de réflexion suffisant. C'est pourquoi nous avons pris cette décision", a expliqué à l'AFP l'avocat de l'ex-Premier ministre, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, précisant qu'il pourrait "renoncer à cet appel le cas échéant".

"Taper vite"

L'actuel secrétaire général de l'Elysée et les journalistes du Monde, ainsi que leur journal et leur éditeur, étaient poursuivis par François Fillon pour "diffamation" en raison de propos rapportés dans le livre Sarko s'est tuer, paru le 5 novembre chez Stock, puis dans des articles signés Lhomme et Davet. Les deux enquêteurs y écrivaient que, lors d'un déjeuner le 24 juin 2014, l'ex-Premier ministre avait demandé à Jean-Pierre Jouyet d'accélérer les poursuites à l'encontre de Nicolas Sarkozy, lui intimant de "taper vite" afin d'éviter le retour en politique de l'ancien président de la République.

Jean-Pierre Jouyet et François Fillon s'étant empressés de démentir peu après la publication, les deux journalistes avaient alors décidé de rendre public un enregistrement de Jean-Pierre Jouyet leur racontant la scène. Le 9 juillet, la justice a reconnu le caractère diffamatoire de ces propos, mais a relaxé les trois prévenus, retenant leur "bonne foi".

 

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