Dans ce titre ayant fait couler beaucoup d'encre à sa parution, les deux enquêteurs racontaient que l'ex-Premier ministre avait demandé à Jean-Pierre Jouyet, lors d'un déjeuner privé, d'accéler les poursuites à l'encontre de Nicolas Sarkozy, lui intimant de "taper vite" afin d'éviter le retour en politique de l'ancien président de la République. Dès la sortie du livre, Jean-Pierre Jouyet comme François Fillon s'étaient empressés de démentir. Fabrice Lhomme et Gérard Davet avaient alors décidé de rendre public un enregistrement de Jean-Pierre Jouyet leur racontant la scène et réalisé lors d'une interview à l'Elysée.
La "bonne foi" pour les journalistes
Jeudi 9 juillet, le tribunal a donc suivi les réquisitions de la procureure Annabelle Philippe qui, lors de l'audience le 28 mai, avait requis la relaxe sans prononcer le mot. La magistrate avait jugé que la responsabilité de Jean-Pierre Jouyet ne pouvait être retenue, car personne n'avait les moyens de dire qu'il "a participé en son nom propre à la diffusion de l'information". Quant aux journalistes, Annabelle Phillipe avait indiqué qu'ils devaient selon elle bénéficier de la "bonne foi" car leur enregistrement pouvait être considéré comme "une base factuelle suffisante".
Selon Le Monde.fr, "toutes les parties affichaient leur satisfaction après l’énoncé du jugement", l'avocat de François Fillon, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, estimant que l'honneur de son client avait été "lavé" puisque les propos avaient été reconnus diffamatoires.