Pour la première fois, le public du Salon de la littérature érotique, qui se tient à la Bellevilloise, à Paris, dimanche 27 novembre, devrait être majoritairement féminin. "La tendance des réservations de billets dépasse les 50 % pour les femmes cette année, contre 40 % pour les dernières éditions", remarque Flore Cherry, fondatrice de l'évènement qui revient cette année pour la sixième fois. Lors de la première édition en 2015, 250 curieux s'étaient présentés au salon qui revendique aujourd'hui une participation proche des 800 visiteurs, dont 30 % venant de l'extérieur de Paris.

Marché pérenne et numérique

Cette féminisation se retrouve déjà chez les auteurs de littérature érotique. "Cette année, la quasi-totalité de mes auteurs sont féminins, contre deux à trois il y a quinze ans", précise Anne Hautecœur, la directrice des éditions et de la librairie La Musardine, créée en 1995 et qui publie chaque année une trentaine d'ouvrages érotiques, dont 15 de littérature et 15 au rayon "pratique". Après deux années "très bonnes" en 2020 et 2021, "la tendance est la même pour 2022", se réjouit-elle en assurant que "ce marché de niche est pérenne et se maintient".

La littérature érotique a la particularité de connaître le succès également en numérique. La Musardine réalise 30 % de son chiffre d'affaires sur le numérique, contre environ 10 % pour la littérature générale. "Nous sommes allés très vite sur le numérique au début des années 2000, et cela nous a permis d'avoir un ca