Pour Irina Bogat, directrice de la maison d'édition indépendante Zakharov, cette chute est liée au fait que "de moins en moins de gens achètent des livres en Russie. (...) les livres sont devenus un article de luxe en Russie." Tout au long de l'année 2020, l'ensemble des acteurs ont été impactés par la crise. Le marché "a donc décliné et les éditeurs - ceux qui n'étaient pas déjà en faillite - ont été confrontés à une baisse de leurs ventes." précise-t-elle à Publishing Perspectives.
La jeunesse en demi-mesure
Comparativement à d'autres marchés occidentaux ou asiatiques, la secteur jeunesse n'a pas connue de croissance. Les ouvrages pour enfants et adolescents ont enregistré une baisse considérable de 18 % en Russie, pour un cumul de 78 millions d'exemplaires.
Pour autant, certains éditeurs jeunesse ont enregistré des bons résultats, parmi les dix plus grandes maisons d'édition russe. C'est le cas de Simbat, avec une progression de 15% pour le nombre d'exemplaires vendus par rapport à 2019, ou à un niveau plus bas, de Lev Publishing, avec une légère hausse de 1%.
Le rapport met en lumière l'impact économique sur les autres secteurs. Ainsi, le livre religieux a été le plus durement touché, avec une baisse de 34,5% (4,7 millions d'exemplaires). De son côté, le segment Sciences a reculé de 11 %, pour atteindre 6,7 millions d'exemplaires.