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[Quais du Polar 2021] Trois questions à Franck Thilliez

Franck Thilliez - Quais du Polar 2021 - Photo Dahlia Girgis

[Quais du Polar 2021] Trois questions à Franck Thilliez

Il est l’un des invités vedette de cette 17e édition de Quais du Polar. Pour la partie professionnelle de la manifestation, Franck Thilliez a échangé lors d'une table ronde sur l'adaptation des polars à l’écran.

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Par Dahlia Girgis,
Créé le 05.07.2021 à 15h48

Entre une table ronde sur l’adaptation des polars à l’écran et une dédicace en librairie, Franck Thilliez a accepté vendredi 2 juillet de prendre une pause pour répondre à nos questions. Habitué des meilleures ventes, il était en 2020 l’auteur le plus lu des Français. Son dernier roman, 1991, paru en mai chez Fleuve éditions, s’est déjà vendu à plus de 90 000 exemplaires selon GfK. Il est l’un des invités vedette de cette 17e édition de Quais du Polar. Pour Polar Connection, Franck Thilliez a participé à la rencontre "Adaptation à l’écran : l’impulsion d’un projet et la phase de développement".

L’adaptation en série de votre roman Le syndrome E (Fleuve édition) est en cours de tournage pour TF1, comment vous situez-vous par rapport à ce projet ?
J’écris beaucoup par rapport au cinéma. Je m’inspire de films comme Le silence des agneaux (Jonathan Demme), Seven (David Lynch) ou du réalisateur Alfred Hitchcock. Aujourd’hui, voir un de mes romans devenir à son tour un film… c’est assez impressionnant. Beaucoup de mes romans devaient être adaptés, mais, une fois les droits d’adaptation acquis, seul un projet sur dix aboutit. J’ai déjà travaillé sur l’adaptation de mes propres romans, mais le risque que ça n’aille pas jusqu’au bout est toujours frustrant. Pour l’instant, je participe en tant que scénariste à un projet en cours de développement : La brigade des cauchemars (Jungle) sera adapté en une série de huit épisodes pour France 2.

Selon vous, qu’est-ce qu’un polar et lesquels sont "bons" pour une adaptation à l’écran ?
C’est un genre qui englobe beaucoup de sous-genres : historique, roman noir, suspens, horreur… Il permet de raconter le monde dans lequel nous vivons, à travers des personnes et des enquêtes. Pour l’auteur, il s’agit de travailler à partir d’un dysfonctionnement de la société, de le développer et de voir où cela mène. Quand je lis un polar, je suis fasciné par les émotions que cela me procure et surtout par la peur. J’ai une sorte d'adrénaline. J’adore procurer ces émotions aux lecteurs. Si nous pouvons ajouter du fond à cela, c’est encore mieux ! Un bon polar à adapter sur écran est un polar qui est visuel à sa lecture. Il faut s’imaginer les images. Rebondissements, drames et défis, un polar est rempli d’actions. Tous sont adaptables, mais certains sont plus faciles à faire.

Vous êtes en 2020 le quatrième auteur le plus lu en France…
Je suis très heureux que mes lecteurs me suivent depuis le début de ma carrière. Quand j’ai commencé à écrire il y a vingt ans, je me suis heurté à la dure réalité de ce métier : quand personne ne vous connaît, vos livres n’intéressent pas. Au fil de mes romans, mon cercle de lecteurs est resté fidèle à mes personnages. Cette régularité me fait vraiment plaisir. Je préfère monter doucement qu’avoir un succès d’un coup puis redescendre, ainsi de suite… Mes lecteurs reviennent suivre l’évolution de mes personnages et en parlent autour d’eux. Je pense que c’est comme ça que le nombre de mes lecteurs augmente. Lors des dédicaces ou des rencontres, je vois des jeunes de 20 ans venir : je touche également un autre public, et cela me réjouit.

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